D’après une étude publiée lundi dernier par S&P, les banques internationales seront confrontées, en 2015, à cinq risques susceptibles de provoquer des abaissements de notations. Le premier concerne le retrait, dans de nombreux pays, du soutien de l’Etat en cas de difficultés financières. C’est notamment le cas en Europe, dans le cadre de la mise en place de l’Union bancaire. Or ce soutien tendait, pour les agences, à renforcer la qualité de crédit des établissements. Le deuxième risque est lié au ralentissement de la croissance, perceptible dans l’ensemble des régions du monde, à l’exception des Etats-Unis. Face à cet environnement, S&P redoute une possible dégradation de la solidité des actifs détenus par les banques.
De plus, les évolutions réglementaires en cours (séparation des activités bancaires en Europe, développement de Bâle 3 en Amérique latine…) pourraient, de la même manière, affecter la qualité de crédit de certains groupes. Les changements de politique monétaire, en particulier la remontée des taux que devrait amorcer la banque centrale américaine courant 2015, pourrait également fragiliser certains systèmes bancaires des marchés émergents, via des sorties de capitaux. Enfin, la persistance de tensions géopolitiques est susceptible de pénaliser des établissements, aussi bien en Europe de l’Est qu’au Moyen-Orient, voire en Afrique du Nord.