Sous l’effet des rachats d’obligations corporates réalisés par la BCE depuis le 8 juin dernier, la baisse des rendements des titres émis par les entreprises appartenant à la catégorie investment grade s’est sensiblement accélérée. Un quart d’entre eux (près de 470 milliards d’euros) affichent en effet aujourd’hui une rémunération négative sur le marché secondaire, contre 5 % environ en mars dernier. Quelques émetteurs parmi les mieux notés (A) ont même vu le rendement de certaines de leurs souches passer sous le seuil de - 0,40 %, limite que s’est à ce stade fixée la banque centrale pour souscrire des actifs.
Selon une étude de Bank of America Merrill Lynch, cette tendance générale devrait se poursuivre dans les prochains mois, le montant mensuel d’obligations acquises par la BCE (8 à 9 milliards d’euros) étant jugé «trop important pour un marché dépourvu d’offre de papiers».