D’un montant total de 159 milliards d’euros à fin 2013, la trésorerie des 36 sociétés non financières du CAC 40 a reculé, selon bfinance, de 3 % sur un an. Outre cette tendance, l’évolution de l’allocation de ces liquidités est marquante. Dans un contexte de taux bas, et donc de rendements limités, plusieurs grands groupes français ont cherché à doper ces derniers. Certes, la majorité des placements de trésorerie (82 %) ont continué d’être effectués dans des produits permettant, dans le cadre des normes IFRS (IAS 7), de déduire de l’endettement brut les sommes investies. Une souplesse qu’offrent notamment les fonds monétaires et les titres de créances négociables détenus en directs, tels que les billets de trésorerie et les certificats de dépôt. Pour autant, la part de la trésorerie placée dans des actifs ne répondant pas aux exigences d’IAS 7 a progressé de deux points l’année dernière, à 18 %. En 2013, 28 milliards d’euros (+ 8 % sur un an) ont ainsi été investis dans des produits délivrant une rémunération plus élevée, en raison soit d’un profil de risque plus élevé, soit d’une maturité plus longue. D’après bfinance, il s’agit pour l’essentiel de fonds non monétaires, d’obligations tant souveraines que d’entreprises, et d’actions.
Les sociétés ayant accru le plus significativement leur exposition à ce type de placements sont EDF – 12,55 milliards d’euros, contre 10,29 milliards un an plus tôt –, Danone – montant en hausse de 63,5 %, à 2,86 milliards d’euros – et Alcatel-Lucent – 2,26 milliards d’euros, contre 1,53 milliard d’euros en 2012.