Les sociétés sous LBO présentent un profil de risque plus élevé que les autres entreprises. Au sein de de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), elles sont 86 %, selon Moody’s, à afficher une notation comprise entre Ba1 (première catégorie spéculative) et C (notation la plus basse), alors que seules 57 % des sociétés n’étant pas sous LBO sont situées dans cette catégorie d’investissement. A contrario, elles démontrent de meilleures capacités financières.
Certes, plus endettées, les sociétés sous LBO ont un multiple dette/ebitda plus fort que celui des autres sociétés (5,7 contre 4,9). De plus, leurs intérêts sont moins bien couverts par leurs résultats (x 1,3 contre x 1,4).
En revanche, elles profitent d’une rentabilité plus stable et d’une liquidité plus forte. D’une part, leur marge sur ebitda est plus élevée (19,7 % contre 17,4 %), car les fonds de LBO les incitent plus à réduire leurs coûts et investissent davantage dans des entreprises protégées par des barrières à l’entrée. D’autre part, les flux de trésorerie disponibles rapportés à la dette sont supérieurs au sein de ces entreprises largement concentrées dans le secteur des services, moins volatil et cyclique que le secteur industriel, et nécessitant moins d’investissements. A l’inverse, les sociétés qui ne sont pas sous LBO sont davantage issues de secteurs intensifs, qui requièrent plus d’investissements et des fonds de roulement encore plus importants lors des retournements économiques.