Le nombre d’intrusions avérées dans des systèmes d’information signalées à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a augmenté de 37 % entre 2020 et 2021, selon le dernier rapport annuel de l’agence. De 786 en 2020, celles-ci ont crû à 1 082 en 2021. Après avoir explosé en 2020, les attaques aux rançongiciels ont encore augmenté pour s’établir à un niveau historiquement élevé en 2021. L’an dernier, 203 de ces cyberagressions ont été traitées par l’Agence, contre 192 en 2020. Entitées les plus touchées par ces « malwares », les TPE, PME et ETI ont compté pour 34 % des victimes de rançongiciels l’an dernier, un chiffre en augmentation de 53 % par rapport à 2020. Les collectivités et les entreprises stratégiques (tels que les opérateurs d’importance vitale) ont compté respectivement, quant à elles, pour 19 % et 10 % des victimes. Ces attaques à finalité lucrative, qui occupent régulièrement le devant de la scène médiatique, ne doivent pas occulter les campagnes d’espionnage et de sabotage dont les effets sont particulièrement préoccupants, avertit l’Anssi. Les opérations d’espionnage informatique restent en effet la principale finalité poursuivie par les attaquants réputés étatiques et constituent l’essentiel de l’activité traitée dans le cadre des opérations de cyberdéfense conduites par l’agence. Cette menace concerne autant les acteurs institutionnels que les acteurs privés.