Un an après le vote en faveur du Brexit, son impact sur les entreprises britanniques demeure faible, selon Coface. Si ces dernières n’en ont que peu pâti, c’est notamment grâce à des conditions économiques favorables (consommation des ménages soutenue, baisse du taux directeur à 0,25 %, progression des exportations de 9 % après la dépréciation de 10 % de la livre sterling entre juin et mars…). Cette situation porteuse a permis aux entreprises d’atteindre au dernier trimestre 2016 un niveau de profit jamais atteint.
En revanche, les effets réels du Brexit, dont la phase de négociation est prévue jusqu’en mars 2019, demeurent incertains. En effet, les spécialistes ont mis en avant plusieurs scénarios. En cas d’accord avec l’UE, le PIB du Royaume-Uni diminuerait de 5 % à horizon 2030, contre 7,5 % si aucun accord n’est conclu. De son côté, S&P souligne l’opportunité pour le pays de constituer un accord de libre-échange avec d’autres pays. Dans ces circonstances, les entreprises britanniques, dont 45 % des exportations sont à destination de l’UE, ont décidé de retarder une partie de leurs investissements, qui ont ainsi atteint leur plus bas niveau en part du PIB depuis la crise. En outre, la situation des entreprises devrait se dégrader d’ici la fin de l’année. En effet, leurs charges devraient augmenter en raison de la hausse du coût des importations et la demande des ménages devrait ralentir notamment à cause des pressions inflationnistes.