Après avoir signalé lors de sa conférence du 21 avril que les mesures qu’elle a mises en place mi-2014 allaient permettre de doper la croissance de la zone euro de 1,8 % d’ici 2018, la Banque centrale européenne a vanté, la semaine dernière, les effets de ses actions plus récentes sur les marchés financiers.
Dans son rapport annuel sur l’intégration financière en Europe, l’institution monétaire a en effet indiqué que les baisses de taux directeurs et le lancement d’un programme de rachat d’achats (QE) décidés en 2015 avaient contribué à réduire la dispersion des niveaux moyens de rémunération des prêts bancaires octroyés aux entreprises au sein de l’Union monétaire. Alors que ceux-ci étaient compris entre environ 2,5 % et 3,5 % début 2015, l’écart s’est amenuisé en fin d’année, passant de 1 point à 0,7 point (2,3 %-3 %). Sur les marchés obligataires corporates, souverains et bancaires, la tendance a été globalement similaire (voir graphique).
La seule réserve de la BCE porte sur les marchés actions qui, entre fin 2014 et mi-2015 notamment, ont évolué de manière «très hétérogène» entre les pays. Une situation que la Banque centrale justifie en grande partie par les perspectives de reprise contrastées parmi les Etats membres de la zone euro.