S’établissant à + 1,4 % en octobre, le taux d’inflation reste encore éloigné de l’objectif de «proche de 2 %» poursuivi par la Banque centrale européenne. D’autant que l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix des biens les plus volatils comme les matières premières et qui demeure l’indicateur le plus important aux yeux de l’institution monétaire, stagne à + 0,9 % sur un an. Mais alors que la BCE table sur une remontée de cette dernière à seulement + 1,3 % pour 2018, certains économistes anticipent un rebond plus rapide. Dans une note, ceux de Lazard Frères Gestion constatent en effet que l’indice de sentiment économique de la Commission européenne pour la zone euro, qui mesure la confiance à la fois des chefs d’entreprise de tous secteurs d’activité et des consommateurs, a atteint le mois dernier son plus haut niveau depuis 2001. Quant au taux d’utilisation des capacités dans l’industrie, il n’a jamais été aussi élevé depuis le début de la crise. Principal facteur : à 8,9 % de la population active, le taux de chômage a retrouvé son niveau de fin 2008 et pourrait, selon Lazard Frères Gestion, retrouver celui d’avant crise (7,3 %) d’ici un an et demi. De quoi créer des tensions à la hausse sur les salaires et, ainsi, accélérer l’augmentation des prix.