Zone euro

L’Union bancaire pourrait générer un point de croissance

Publié le 29 novembre 2013 à 12h19    Mis à jour le 29 novembre 2013 à 19h23

C’est avec une attention particulière que les marchés suivront le Conseil européen des 19 et 20 décembre prochains. En effet, au cours de cette réunion entre les chefs d’Etat et de gouvernement, plusieurs avancées sont attendues en ce qui concerne la mise en place de l’Union bancaire, notamment la possibilité pour le Mécanisme européen de stabilité (MES) de recapitaliser directement les banques en difficulté. L’enjeu de ce vaste chantier est multiple. Outre le fait de réduire le risque de crise bancaire au sein de la zone euro, il pourrait, en plus, permettre un rebond de la croissance. «Aujourd’hui, le système bancaire européen est extrêmement fragmenté, ce qui se traduit par un accès variable des établissements bancaires aux marchés financiers, en fonction de leur nationalité, rappelle Michala Marcussen, chef économiste monde chez Société Générale CIB. Par ricochet, les conditions des crédits octroyés aux sociétés non financières varient fortement entre les pays, freinant ainsi l’investissement dans les économies les plus fragiles.» Par exemple, alors que le taux moyen sur un an pour un prêt supérieur à 1 million d’euros dépasse légèrement 2 % en France, il excède actuellement 5 % en Espagne. «En renforçant la confiance quant à la solidité du système bancaire européen, l’Union bancaire pourrait notamment permettre une baisse des coûts de financement des banques périphériques, et donc des entreprises, poursuit Michala Marcussen. La zone euro en profiterait, car la diminution des taux entraînerait une amélioration de la compétitivité. Cette situation pourrait notamment se traduire par un rebond des exportations, et donc du PIB de l’Union monétaire.» Société Générale CIB évalue ce gain à 1 % à horizon 2017.

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