Un an après son entrée en vigueur, la directive MIF 2 a déjà changé le paysage européen de la recherche financière. Selon une enquête menée par le CFA Institute auprès des gérants et des analystes, 73 % des répondants indiquent que leur entreprise a pris à sa charge les frais de recherche, auparavant facturés au client sans être distingués des frais d’exécution, ce que les nouvelles règles interdisent. Conséquence : les budgets consacrés à la recherche ont été réduits de 6,4 % sur un an. Une baisse qui atteint même 11,1 % pour les structures gérant plus de 250 milliards d’euros d’actifs qui ont pu s’appuyer davantage sur leur recherche maison que les petites. «La recherche fournie par les banques d’investissement a en particulier pâti des réallocations de budget, 57 % des répondants y ayant moins recours que par le passé, contre 27 % pour la recherche des fournisseurs indépendants», indique Rhodri Preece, responsable de la recherche pour le CFA Institute. Si les professionnels de l’investissement ne notent pas de dégradation forte de la qualité de la recherche, avec seulement 27 % des répondants faisant état d’une détérioration, ils sont 45 % à pointer du doigt une moindre couverture des valeurs, en particulier sur les petites et moyennes capitalisations. Au global, ils ne portent pas un regard positif sur la réforme : 59 % des répondants considèrent ainsi que MIF 2 n’apporte pas de bénéfices à l’investisseur final.
L'info financière en continu
Chargement en cours...
Les dernières Lettres Professionnelles
CMS Francis Lefebvre
Acquérir, céder ou conserver une entreprise familiale
PWC SOCIÉTÉ D'AVOCATS
Une année 2024 toujours riche en matière de fiscalité internationale
CMS Francis Lefebvre
L’immobilier dans la tempête, quels sont les enjeux ?
Dans la même rubrique
France : les transactions M&A atteignent 52 milliards d’euros en 2024
Le marché mondial des fusions-acquisitions (M&A) a enregistré 3,6 billions de dollars de...