Quinze mois après avoir débuté la commercialisation de son troisième fonds infrastructure, Mirova vient de dépasser ses objectifs de collecte. La filiale de Natixis Asset Management dédiée à l’investissement responsable a d’ores et déjà réuni 600 millions d’euros, contre un objectif de 500 millions d’euros initialement pour ce produit «brownfield», c’est-à-dire qui concerne des infrastructures matures en cours d’exploitation, contrairement aux infrastructures «greenfield», qui sont en création. Elle se laisse jusqu’à la fin du mois d’octobre pour convaincre encore quelques investisseurs avant de boucler la levée de fonds. Grâce aux efforts de commercialisation fournis par Natixis Global AM en France et par l’agent de placement Threadmark pour le reste de l’Europe, Mirova a réussi à séduire 13 investisseurs, essentiellement des assureurs français et allemands ainsi que des fonds de pensions d’Europe du Nord. «Le tour de table a pris peu de temps car le concept du fonds est novateur : il s’agit d’un fonds de continuation, c’est-à-dire un fonds créé à partir d’un premier portefeuille d’infrastructures que nous avons développé initialement en greenfield, dans notre précédent véhicule, et que nous pourrons ainsi accompagner jusqu’à leur terme, tout en investissant dans de nouveaux projets brownfield, commente Gwenola Chambon, directeur de l’activité fonds infrastructures généralistes de Mirova. Il s’agit d’une première en Europe continentale puisque, par le passé, seuls des acteurs anglais ont proposé ce type d’approche.»

La spécificité de Mirova Core Infrastructure Fund, qui s’intéresse à des projets de concessions ou de partenariats publics-privés européens dans les transports, le numérique ou encore l’éducation, réside également dans sa durée de vie, fixée à vingt-cinq ans. De plus, ce produit n’offre pas de fenêtre de liquidité aux investisseurs ; en contrepartie, ces derniers peuvent espérer des rendements compris entre 8 et 10 %.