Les retards de paiement se sont allongés dans les entreprises françaises au premier semestre 2024 pour atteindre 12,9 jours en moyenne.
Les retards de paiement se sont allongés dans les entreprises françaises au premier semestre 2024 pour atteindre 12,9 jours en moyenne (secteur public et secteur privé confondus), selon une récente étude Altares. En moyenne, les retards de paiement atteignent 13,3 jours dans le secteur public contre 12,5 jours dans le secteur privé. Dans la catégorie des mauvais élèves, la crise de l’immobilier entraîne une envolée des retards de paiement chez les acteurs de la promotion immobilière (27 jours) et les agences immobilières (22 jours). En revanche, les secteurs de la construction et du bâtiment se distinguent avec des retards de paiement sous le seuil des 10 jours. Tous secteurs confondus, moins d’une entreprise sur deux (48,7 %) a payé ses fournisseurs à l’heure au premier semestre 2024, un résultat légèrement inférieur à la moyenne européenne (50,5 %). La France arrive ainsi derrière la Belgique (12,3 jours), l’Irlande et le Royaume-Uni (12,2 jours). Depuis l’été 2023, les comportements de paiement se dégradent plus vite en France (0,6 jour de plus au premier semestre 2024) qu’en Europe (0,2 jour). Dans le secteur privé, la dégradation la plus notable des retards de paiement sur un an glissant est venue des entrepreneurs individuels (13,4 jours contre 8,4 jours). Les retards de paiement au premier semestre 2024 étaient principalement le fait des petites et grosses structures. Les TPE françaises enregistrent ainsi des retards de paiement supérieurs à ceux des PME de moins de 200 salariés (14 jours contre 12,7 jours), mais les retards de paiement les plus importants concernent les entreprises de plus grosse taille, avec 14,5 jours chez les PME-ETI entre 200 et 999 salariés et jusqu’à 17,8 jours pour les entreprises de plus de 1 000 salariés. Dans une précédente étude de 2023, Altares évaluait à 15 milliards d’euros le montant de trésorerie manquant pour les TPE-PME à cause des retards de paiement. L’existence de ces retards augmente de 25 % la probabilité de défaillance du fournisseur, un risque qui monte à 40 % en cas de retards de plus de 30 jours.