On sait peu que c’est à Lyon qu’est née la première Bourse de France… en 1540 ! Quelque cinq siècles plus tard, une autre Bourse vient d’être lancée : baptisée Place d’échange, celle-ci cherche à combler le fossé qui demeure entre le financement par les business angels et une possible introduction sur Enternext. «Nous avons donc créé une place, animée par l’opérateur Alternativa, pour permettre à des sociétés régionales de lever des sommes entre 200 000 euros et 1 million d’euros», explique Philippe Valentin, président de Place d’échange. Le coût forfaitaire de la cotation est de 30 000 euros, auquel s’ajoute un pourcentage sur les fonds obtenus. Mais surtout, dans une optique de simplicité, le prospectus d’introduction ne fait qu’une vingtaine de pages et la valeur des titres n’est évaluée que deux fois par an.
Des investisseurs ont déjà répondu présent, rassurés par le fait que la chambre de commerce et d’industrie de Rhône-Alpes présélectionne les entreprises pouvant accéder à la Bourse. Déjà, Euroglass, spécialisé dans la production de surfaceuses à glace pour les patinoires (2 millions d’euros de chiffre d’affaires) a pu lever près de 600 000 euros auprès de particuliers. «Grâce à notre cotation, nous avons désormais l’argent nécessaire à la création d’une usine au Québec, ce qui nous ouvrira les portes du marché nord-américain», explique le président Eric Bouiller. Deux à trois autres sociétés devraient également s’introduire d’ici la fin de l’année, l’objectif étant d’atteindre plus de 20 PME cotées. Si ce pari est remporté, cette initiative pourrait alors inspirer d’autres régions de France.