Finance Innovation et la firme de conseil internationale dédiée aux services financiers Chappuis Halder & Co ont publié en septembre une étude sur le marché français des robo-advisors. Si ce marché a connu un développement rapide outre-Atlantique, il reste encore très confidentiel en France. En effet, les huit acteurs français (six nouveaux entrants sont attendus dans les prochains mois) peinent à attirer des clients par manque de visibilité. Ils représentent moins de 100 millions d’euros d’actifs sous gestion, soit à peine 7 000 clients. La raison : des moyens financiers limités alors que le coût d’acquisition client est élevé. Par conséquent, «certains robo-advisors ont renoncé au B to B pour aller vers le B to C», explique Maximilien Nayaradou, directeur des projets R&D chez Finance Innovation.
L’étude souligne que de plus en plus d’acteurs traditionnels s’intéressent à la proposition de valeur des robo-advisors. «Le mouvement a largement commencé aux Etats-Unis et dans le monde avec des acteurs emblématiques ayant acquis des start-up, réalisé des partenariats avec ces nouveaux acteurs ou encore créé leurs propres robo-advisors (ex. : BlackRock, UBS, Vanguard, Charles Schwab…). En France, ce mouvement s’accélère et des acteurs comme le Crédit Mutuel Arkéa, la Financière de l’Echiquier ou Amundi se positionnent sur le marché.»
Les rapprochements avec des acteurs traditionnels pourraient prendre la forme d’acquisitions ou de prises de participation, de partenariats commerciaux ou encore de services en marque blanche pour des groupements de CGP. Ainsi, Advize a développé des partenariats de commercialisation et de gestion avec Generali Vie et Morningstar, tandis que Suravenir et Marie Quantier ont lancé un contrat d’assurance vie en ligne en partenariat.
L’étude conclut que, pour un banquier privé, un assureur ou un CGP, intégrer ce type de modèle, c’est se concentrer sur l’essentiel : la relation client, la compréhension du projet de vie et du projet patrimonial de son client.