Résultat d’exploitation

Sombres perspectives pour les banques européennes

Publié le 11 septembre 2014 à 12h11

optionfinance.fr

Alors que le résultat d’exploitation – avant dépréciations – cumulé des cinquante plus grandes banques européennes a reculé de près de 16 % sur un an au deuxième trimestre 2014, à 44,1 milliards d’euros, la tendance devrait rester négative d’ici la fin de l’année. Même si quelques établissements, comme Banco Santander, Barclays et Intesa Sanpaolo, se distinguent avec une amélioration de leurs performances, une étude publiée lundi dernier par le cabinet d’études financières SNL Financial fait état d’un environnement économique et financier globalement défavorable en Europe.

Sous l’effet notamment d’une croissance atone, le recul de l’octroi de crédits – ces derniers ont diminué de 1,9 % sur un an en juillet dernier, selon les derniers chiffres de la BCE – se traduit par une baisse des commissions perçues, affectant de facto le produit net bancaire des établissements. Outre ce facteur conjoncturel, les récentes mesures de la BCE, intervenues en juin puis en septembre derniers, tendent également à pénaliser les banques. Depuis trois mois, les dépôts effectués par ces dernières auprès de la BCE sont en effet sanctionnés par un taux de rémunération négatif. D’abord abaissé à - 0,10 %, celui-ci est tombé à - 0,20 % la semaine dernière.

Des perspectives qui pourraient conduire des investisseurs à réduire leur exposition aux banques européennes. Tandis que ces dernières affichaient déjà, en 2013, un bénéfice par action moyen en net retrait par rapport à leurs concurrentes internationales – 3,5 %, contre 5,7 % aux Etats-Unis et 10 % dans les pays nordiques –, ce décrochage pourrait se poursuivre au cours des prochains mois.

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