La réforme des fonds monétaires, en cours de discussion au sein de la Commission européenne, pourrait avoir de graves conséquences sur cette industrie. Selon une étude réalisée par S&P, les nouvelles règles auxquelles devront se plier les gestionnaires rendront cette activité trop contraignante, trop coûteuse et moins attractive aux yeux des investisseurs. «Près de la moitié des fonds monétaires européens ont adopté un système de valorisation linéaire avec valeur liquidative constante, indique Françoise Nichols, analyste crédit chez S&P. Or ces derniers, jugés plus systémiques que les fonds à valeur liquidative variable, devront être assortis d’une réserve en capital représentant en permanence 3 % des actifs des fonds, qui sera très coûteuse pour les gestionnaires. Certains acteurs anglo-saxons, comme Henderson ou RBS, ont déjà arrêté leur activité de gestion de trésorerie, mais ce phénomène pourrait à l’avenir s’amplifier.» Une trop grande concentration du secteur pourrait donc amplifier le risque systémique, phénomène que la Commission européenne veut justement circonscrire avec cette réforme. Même les gestionnaires français, qui suivent déjà des règles de valorisations variables, verront s’ajouter de nouvelles contraintes de liquidités et de gestion. «Les gestionnaires français auraient à revoir leurs règles de diversification pour respecter le ratio de 5% par émetteurs, car ils ont souvent des portefeuilles très concentrés», ajoute Françoise Nichols. L’agence de notation craint également un manque de transparence des fonds sur la qualité de leurs actifs si ces derniers ne devaient plus faire l’objet d’une notation, comme le préconise la Commission européenne.
Trésorerie
S&P répertorie les conséquences de la réforme des fonds monétaires
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