La directive Mif2, entrée en application le 3 janvier dernier, a intégré plusieurs obligations en matière de transparence. Ces dernières se sont accompagnées d’une modification importante de la structure du marché actions, avec l’émergence d’échanges de titres via des «internalisateurs systématiques» (IS). Gérés par des établissements financiers et opérant de gré à gré (OTC), ceux-ci doivent répondre à de nouveaux impératifs de transparence, en termes de fixation des prix pré-négociation et de reporting post-négociation. Ainsi, la part des montants échangés au travers des IS atteint 32 % en moyenne du volume total depuis le début de l’année, contre 1 % en 2017, selon l’AMF.
Si cette évolution a permis de réduire la part des transactions réalisées en toute opacité (OTC hors IS), le régulateur boursier a toutefois dressé la semaine dernière un bilan mitigé. Il a en effet admis avoir espéré un transfert plus marqué des montants de l’OTC vers des plateformes opérant sur les marchés réglementés. Pour certains spécialistes, cette situation s’explique avant tout par le manque de liquidité des produits habituellement échangés de gré à gré, qui ne trouveraient de fait pas preneur sur les marchés réglementés