Le mouvement de dégradation de la trésorerie globale des ETI et des grands groupes français se poursuit. Pour le troisième mois consécutif, la situation de cette dernière enregistre en avril une détérioration, selon le baromètre mensuel publié par l’AFTE et Coe Rexecode. L’écart entre le nombre de trésoriers constatant un renforcement de leurs liquidités et de ceux mesurant une dynamique inverse s’est ainsi établi à - 2,3 %.
Cette tendance s’explique ce mois-ci par plusieurs facteurs. D’abord, la stabilisation des prix du pétrole en euros, dont la baisse depuis près d’un an avait contribué à améliorer les trésoreries, tend à restreindre les effets de cette influence positive. Surtout, dans la continuité du premier trimestre 2015, un nombre croissant de trésoriers fait état d’un allongement des délais de paiement des clients, tandis que les délais de paiement négociés avec les fournisseurs sont restés stables. Enfin, bien qu’ayant des impacts contrastés en fonction du profil des sociétés, l’affaiblissement de l’euro face au dollar affecte le niveau de cash d’un quart des répondants.