Si, depuis plusieurs mois, les investisseurs se montrent très prudents sur la Chine, de nouveaux sujets de préoccupation doivent désormais les alerter sur ce marché. Après avoir enregistré un net ralentissement de sa croissance économique, qui devrait atteindre environ 7 % cette année, la Chine affiche désormais un essoufflement de son marché immobilier. Le prix de vente des logements résidentiels a baissé de 7,8 % depuis le début de l’année, et les mises en chantier ont reculé de 22 % sur un an. «La situation de l’immobilier, qui représente près de 12 % du PIB de la Chine et 14 % du bilan des banques locales, semble aujourd’hui préoccupante, mais le gouvernement ne laisserait pas ce marché s’effondrer, compte tenu des répercussions catastrophiques pour le pays, assure Fabrice Jacob, CEO de JK Capital Management. S’il n’a pris pour le moment aucune mesure pour soutenir les promoteurs immobiliers, il commence, en revanche, à assouplir ses règles pour les primo-accédants.»
Dans ces conditions, le gérant continue de s’intéresser à l’immobilier chinois qui offre des opportunités, tout comme le marché actions. Les performances ont été décevantes depuis le début de l’année, proche de - 10 %, mais le marché pourrait se redresser au second semestre. Des initiatives vont en tout cas en ce sens. «En avril dernier, le gouvernement a annoncé la création d’une plateforme afin de faciliter les échanges d’actions sur les Bourses de Shanghai et de Hong Kong», détaille Fabrice Jacob. Ce nouveau pas dans la libéralisation des marchés chinois pourrait ainsi à l’avenir favoriser la dynamique de ce marché.