Après avoir atteint 1 160 milliards de dollars au premier trimestre – un niveau record, selon Refinitiv –, le marché mondial des fusions-acquisitions devrait continuer sur sa lancée au cours des prochains mois, estime Moody’s Investors Service, qui met en avant plusieurs facteurs pour expliquer cette dynamique. D’abord, beaucoup d’entreprises ayant engagé leur transition environnementale vont chercher, au sein même de leurs secteurs, à se rapprocher d’acteurs de plus petite taille à la pointe de cette question. Le rachat, début avril, des activités énergie de l’espagnol ACS par Vinci pour 4,9 milliards d’euros s’inscrit, par exemple, dans cette logique. De très nombreuses sociétés accéléreront, par ailleurs, leur digitalisation par la croissance externe. Une évolution nécessaire, compte tenu des bouleversements organisationnels entraînés par la pandémie de Covid-19. Enfin, les fusions-acquisitions bénéficieront, estime l’agence de notation, de la persistance de conditions de financement extrêmement favorables. L’affaiblissement des structures financières de certaines entreprises évoluant dans les secteurs des transports et du tourisme pourrait toutefois pénaliser l’activité du marché. En outre, dans le secteur de l’automobile, beaucoup de sociétés devraient limiter leurs acquisitions pour se focaliser sur le développement interne de véhicules électriques.