Les entreprises high yield devraient tenir bon en 2016. Le taux de défaut des obligations affichant une note spéculative devrait en effet rester stable au cours des douze prochains mois, à 2,8 %, dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, selon une enquête publiée par Moody’s. Après plusieurs années marquées par un taux de défaut particulièrement bas, cet indicateur a opéré une remontée très modeste. Il reste cependant inférieur de moitié à celui des Etats-Unis, estimé à 5,6 % sur la même période.
La tension accrue observée dans le secteur des matières premières n’a donc pas entraîné de hausse significative du risque de défaut, du fait notamment du poids plus faible en Europe qu’aux Etats-Unis de ce segment de marché dans les obligations high yield.
Néanmoins, Moody’s constate une augmentation importante de la proportion d’obligations notées Caa, c’est-à-dire la catégorie proche du défaut effectif. Elle est en effet passée de 4,9 % en mars 2015 à 6,7 % aujourd’hui. Si les deux tiers des entreprises de cette catégorie appartiennent à des secteurs d’activité très variés, un tiers intervient cependant sur le seul marché des matières premières, qui reste ainsi une source d’inquiétude.