Alors qu’il y a encore quelques semaines les gestionnaires d’actifs s’alarmaient peu d’un potentiel Brexit, leur inquiétude a depuis considérablement augmenté. Certes les sondages effectués auprès des électeurs britanniques ont largement évolué puisque les partisans d’un retrait du Royaume-Uni ont légèrement dépassé ceux du maintien. De ce fait, les marchés ont commencé à intégrer dans leur prix le risque d’un «Brexit».
Certaines sociétés de gestion ont ainsi pris de nouvelles mesures. Candriam a ainsi allégé son exposition aux actions, notamment européennes au profit des américaines, et mis en place une stratégie de couverture par le biais de dérivés. Le gestionnaire a aussi protégé sa poche obligataire à travers des dérivés de crédit et réduit son exposition aux obligations des banques britanniques et à la dette périphérique (Espagne, Irlande).
Si le Brexit venait à être voté le 23 juin, Candriam a également acheté des obligations britanniques indexées sur l’inflation qui vont pouvoir assurer une protection en cas de dépréciation de la livre. Le gestionnaire anticipe néanmoins à court terme une intervention plus massive des autorités, notamment des banques centrales pour limiter les répercussions d’une telle annonce sur les marchés.