Notifide étend son champ d’activité. Cette société, lancée il y a deux ans par Olivier Bohm, un ancien directeur juridique de banque, est partie d’un constat : plus la durée de vie d’un contrat est longue, plus les chances que les cocontractants changent de localisation sont importantes. Avec des conséquences qui peuvent être significatives. «Lorsque j’occupais mon précédent poste, lors de la faillite de Lehman Brothers j’ai dû envoyer une notification de défaut, pour faire valoir nos droits, pour un contrat de dérivés d’un montant de XX millions d’euros, explique Olivier Bohm. Or l’adresse indiquée dans les documents signés dix ans auparavant n’était plus valable et nous avons dû faire des recherches pour réexpédier notre courrier.»
Pour éviter que de telles mésaventures ne se reproduisent, il a donc eu l’idée de créer un site Internet où les signataires d’un contrat s’inscrivent une fois pour toutes et mettent régulièrement à jour les informations les concernant. Le contrat, pour sa part, ne fait plus référence à une adresse précise, mais à un identifiant renvoyant à Notifide. Si les premiers clients de la plateforme ont été de grandes banques françaises (comme BNP Paribas ou le CIC) et des gérants d’actifs, Notifide vise une palette beaucoup plus large d’acteurs. «Nous allons renforcer dans les prochaines semaines notre offre auprès des fonds de capital-investissement, explique Olivier Bohm. Cela leur permettra de mieux suivre, par exemple, les managers associés initialement à un management package et qui ont quitté la société. Parfois, en effet, l’unanimité des actionnaires est requise pour certaines opérations, et il faut pouvoir les retrouver.» Par ailleurs, de grands corporates commencent à s’intéresser à cette solution, notamment pour le suivi de leurs contrats intragroupes.