Les entreprises ont des progrès à faire en matière de gestion du crédit impôt recherche (CIR). Dans son étude comparative publiée la semaine dernière réalisée auprès de 1 367 professionnels, le cabinet Ayming constate en effet qu’outre celles qui ont recours à ce dispositif depuis plus de cinq ans et qui ont déjà subi un contrôle fiscal, la plupart des bénéficiaires ne sont pas à même de sécuriser pleinement ce crédit d’impôt. «Plus les entreprises ont un processus de gestion du CIR qui est mature, plus il sera intégré à la gestion R&D de l’entreprise, observe Bruno Coulmance, directeur activité innovation chez Ayming. Ce constat rejoint celui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui a récemment insisté sur le fait que la recherche et le développement devaient être mieux structurés par les entreprises.»
Parmi les principaux axes d’amélioration soulevés, l’étude relève que seuls deux tiers des entreprises réalisent un état de l’art (permettant de vérifier que leurs recherches n’ont pas été déjà menées par une tierce personne) et que, parmi elles, seules 20 % formalisaient pleinement leurs résultats. De même, 15 % des entreprises ne disposent pas d’outils de suivi des frais de personnel. Parmi celles qui en ont, 36 % ont recours à Excel, alors que de nombreux outils dédiés existent sur le marché.