Le marché européen des fusions-acquisitions a enregistré un début d’année soutenu. Sur les six premiers mois de 2015, la valeur totale des opérations impliquant au moins une entreprise européenne a augmenté de 50 % par rapport à la même période en 2014, pour s’établir à 637 milliards d’euros. «Cette dynamique devrait perdurer car il reste encore de nombreux secteurs très fragmentés en Europe, considère Sophie Javary, head of corporate finance EMEA chez BNP Paribas. Or nous observons que la Commission européenne se montre de moins en moins exigeante vis-à-vis d’opérations de concentration.»
La France, qui est le second marché le plus actif d’Europe (14 % des opérations) après le Royaume-Uni (38 %), devrait profiter de cette tendance. «Les grands groupes français ayant quasiment tous renégocié leurs emprunts, ils disposent aujourd’hui d’importantes marges de manœuvre pour mener des opérations de croissance externe», explique Sophie Javary.