Afin de refinancer l’acquisition de Bombardier Transport, Alstom a lancé il y a quelques jours une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) d’un montant de 2 milliards d’euros. Il s’agit de l’une des émissions d’actions nouvelles les plus importantes sur le marché français depuis celle d’EDF – de 4 milliards d’euros – en 2017. Le prix des titres futurs fait ressortir une décote ex-droit (une fois le prix du DPS déduit) de 24,7 %. «Il s’agit d’une décote conforme aux niveaux observés pour une opération de cette ampleur, signale Thomas Feuerstein, coresponsable marchés de capitaux actions chez Société Générale pour la France, la Belgique et le Luxembourg. Elle est même un peu plus faible que celles fixées dans le cadre d’opérations de refinancement d’acquisition survenues plus tôt cette année.» La décote ex-droit consentie par Korian lors de son augmentation de capital de 400 millions d’euros en octobre avait, par exemple, atteint 29,3 %.
Appelée à se clore le 30 novembre, l’opération d’Alstom semble être, pour l’heure, sur de bons rails. «Depuis son déclenchement, le cours de l’action du groupe a augmenté de 9 %, et celui du DPS de près de 30 %, ce qui montre que celle-ci a été bien reçue», estime Edouard Dubail, originateur marchés de capitaux actions chez Société Générale.