Le family office change de visage d’un pays à l’autre. C’est pour mieux les connaître que deux associations nationales, l’Association française du family office (AFFO) et l’Associazione Italiana Family Officer (AIFO), ont entrepris de lancer une fédération internationale, l’International Federation of Family Office (IFFO). L’objectif annoncé est d’abord de développer le partage d’idées entre associations nationales. « La gouvernance familiale n’est pas développée partout de la même manière, explique Bernard Camblain, fondateur et président d’honneur de l’AFFO, et trésorier de l’IFFO. Certains pays ont une réglementation, d’autres non. Nous avons pu constater, par exemple, qu’il y avait aux Etats-Unis des règles spécifiques de family office, très différentes de ce qui existe en France ou même en Europe. »
Etudes, baromètres et livres blancs
Dans le cadre de la nouvelle fédération, les fondateurs souhaitent notamment publier des études internationales sur le métier du family office, et étendre le baromètre annuel de l’AFFO, sondage réalisé auprès des acteurs du family office sur leurs choix d’investissements. « Nous publions chaque année un livre blanc, sur des thèmes tels que la gouvernance familiale, la philanthropie ou l’immobilier. Cela pourrait inspirer les associations d’autres pays », espère le fondateur de l’AFFO.
La fédération veut encourager la conception de nouveaux programmes de formation, à la manière du master « Family Office » lancé il y a six ans par l’association italienne, ou du certificat « métiers du Family Office » développé l’an dernier en France avec l’Aurep, organisme de formation spécialisé dans la gestion de patrimoine. « Cette fédération est un signe de la maturité du family office », estime Bernard Camblain, qui a créé l’AFFO il y a vingt ans.
Dans un second temps, les membres fondateurs de l’IFFO voudraient organiser et fluidifier à l’international les échanges à l’échelle des individus. « La fédération pourra sans doute faciliter les contacts d’un pays à l’autre, aider les professionnels à trouver des partenaires, notaires, avocats ou experts immobiliers, par l’intermédiaire d’une plateforme institutionnelle », anticipe Bernard Camblain.
Réunir les associations nationales
Si la fédération ne compte que les deux associations française et italienne pour l’instant, les membres fondateurs veulent réunir en son sein des associations de nombreux pays et de tous les continents, de l’Europe à l’Ile Maurice et au Maroc. « Nous allons parfois inciter les family officers d’un pays à se regrouper pour créer une association nationale si elle n’existe pas, car il faut un animateur local », précise Bernard Camblain.
Le conseil d’administration actuel de la jeune fédération est composé de deux Français, Jean-Marie Paluel-Marmont, président de l’IFFO et président de l’AFFO depuis 2012, et Bernard Camblain, trésorier de l’IFFO ; de deux Italiens, Fadrique de Vargas Machuca, vice-présidente de l’IFFO et vice-présidente et responsable de l’Academia d’AIFO et Emanuele Giangreco Biancheri, secrétaire général de l’IFFO et responsable des relations internationales d’AIFO ; et d’un Anglais, Alex Scott, responsable du single family office Sandaire.