Malgré des performances parfois décevantes, la gestion alternative au sens large (immobilier, private equity, hedge funds, crédits illiquides…) continue de progresser dans le monde. Selon une étude réalisée par Towers Watson, l’ensemble des actifs gérés a atteint 6 300 milliards de dollars l’an dernier, contre 5 700 milliards en 2013. Outre l’effet marché, ce segment d’investissement bénéficie d’un fort accroissement du nombre d’acteurs qui a été triplé en cinq ans.
Pour autant les 100 principaux gérants à l’international cumulent à eux seuls plus de la moitié de ce marché puisqu’ils géraient 3 500 milliards de dollars en 2014, soit 200 milliards de dollars de plus qu’en 2013. Ces derniers bénéficient notamment du soutien des fonds de pension qui représentent un tiers de leurs encours, suivis par les gérants de fortune (19 %), des compagnies d’assurances (8 %), des fonds souverains (5 %), des banques (4 %), des fonds de fonds (3 %) et des fondations (2 %).
Si les investisseurs institutionnels ont tendance à se tourner davantage vers cette industrie pour diversifier leurs placements, Towers Watson rappelle la très grande hétérogénéité des acteurs et la difficulté à les sélectionner. Certaines classes alternatives sont en effet très complexes à appréhender, comme les hedge funds ou le private equity. Surtout une partie de cette industrie ne parvient pas à fournir un rendement positif une fois les frais de gestion prélevés.