Alors que la campagne des résultats 2018 aura été marquée, du côté des grandes banques françaises, par la publication de performances contrastées, l’exercice 2019 ne s’annonce guère florissant sur le front de la profitabilité. Selon une étude de S&P, plusieurs facteurs devraient en effet affecter les établissements hexagonaux : maintien d’une forte volatilité sur les marchés financiers de nature à limiter le nombre d’opérations exécutées par les banques de financement et d’investissement, perspective de hausse des taux trop faible pour doper la marge nette d’intérêt des établissements, concurrence toujours exacerbée sur le marché hexagonal des banques de détail contribuant à tirer vers le bas les prix des services commercialisés…
Tandis que le retour sur fonds propres (ROE) moyen des grandes banques françaises a avoisiné 7 % au titre de 2018, l’agence de notation n’anticipe donc qu’une amélioration modérée cette année, avec un ROE moyen d’environ 7,2 %. Une légère embellie rendue possible par une conjoncture économique somme toute globalement favorable, mais freinée par le poids des coûts fixes des groupes concernés. Leur ratio coût sur revenus (cost to income) moyen atteint aujourd’hui 67 %, contre un ratio médian de 59 % pour les 50 principales banques européennes.