La valeur moyenne des PME non cotées, mesurée par l’indice Argos – reposant sur l’analyse des transactions – s’est stabilisée au cours du deuxième trimestre, à 8,9 fois l’Ebitda, légèrement au-dessus de la moyenne historique. Mais cette moyenne recouvre un écart record entre des pépites extrêmement bien valorisées et des entreprises plus moyennes très peu valorisées.
« 48 % des transactions ont été réalisées sur des multiples extrêmes, inférieurs à 7 fois l’Ebitda ou supérieurs à 15 fois, soulignent les dirigeants d’Argos Wityu, soit le niveau le plus élevé depuis 2018, dans un contexte de polarisation accrue sur le mid-market des fusions-acquisitions ». Cette polarisation est le fait du private equity, les fonds étant prêts à payer très cher des pépites, alors que les entreprises plus moyennes ne trouvent preneur qu’à prix très bas. Ainsi, 17 % des entreprises se sont vendues au deuxième trimestre à des prix supérieurs à 15 fois l’EBITDA (dont 2 % à plus de 20 fois), tandis que 31 % des transactions analysées ont eu lieu sur la base de multiples bas, inférieurs à 7.
L’activité dans le M&A a été soutenue par la reprise graduelle des LBO, en hausse de 28 % en valeur par rapport au second semestre 2023, concernant surtout le mid-market.