Banques centrales : le risque d’être « data dependent » !

Publié le 14 septembre 2023 à 18h58

Christian Parisot    Temps de lecture 1 minutes

Les banquiers centraux communiquent, depuis plusieurs mois, sur le fait que leurs décisions de politique monétaire dépendent des dernières données économiques. Le dernier chiffre d’inflation ou de croissance serait déterminant dans leurs choix. Cette stratégie peut paraître cohérente et pleine de bon sens. Il s’agit de remonter les taux directeurs « juste ce qu’il faut » pour « tuer » l’inflation, sans peser de trop sur la croissance, en étant réactif. Toutefois, elle a aussi ses limites. D’une part, ces décisions se basent sur des estimations incomplètes qui peuvent subir d’importantes révisions. Une lecture « en tendance » des statistiques, comme par le passé, permettrait de réduire les risques d’erreurs statistiques. D’autre part, alors que les politiques monétaires sont, aujourd’hui, restrictives, cette dépendance à la dernière statistique pourrait induire des surréactions. L’absence de visibilité sur ce que feront les banques centrales au quatrième trimestre (notamment en cas de statistiques sur l’inflation plus volatiles), alors que les économies vont ralentir, devient le principal risque pour la stabilité des marchés.

Christian Parisot Conseiller économique ,  d’Aurel BGC

Christian Parisot est conseiller économique auprès de l’intermédiaire financier d’Aurel BGC, dont il a été responsable de l’ensemble de la recherche, et Chef Economiste entre 2006 et 2021. Titulaire d’un diplôme universitaire, il a débuté sa carrière d’économiste de marché à la Caisse Centrale des Banques Populaires, future Natixis, en 1996, avant de rejoindre Aurel en 1997. Avec ses équipes, il fournit régulièrement des conseils d’investissement et d’allocations d’actifs à des investisseurs professionnels internationaux - fonds de pension, gestions privée et collectives, hedges funds, etc. - en fonction des conditions économiques présentes et anticipées.

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