De nouvelles opportunités d’arbitrage dans un environnement de taux qui évolue

Publié le 17 mars 2023 à 10h50

Laurent Denize    Temps de lecture 2 minutes

Alors que, fin 2022, les anticipations de croissance étaient nulles, certains craignent aujourd’hui une croissance trop forte, ce qui pourrait obliger les banques centrales à relever les taux plus qu’anticipé pour maîtriser l’inflation. Dans ce contexte, il est opportun de s’interroger sur l’allongement de la duration des portefeuilles, notamment via un repositionnement potentiel sur les obligations souveraines américaines.

Une incertitude subsiste toutefois quant à l’ampleur de la hausse du rendement du Trésor américain à 10 ans. Il est peu probable qu’il atteigne 5 %, comme pour le cycle 2004-2006, la croissance du PIB potentiel étant aujourd’hui beaucoup plus faible. Dans ce contexte, tout mouvement au-dessus de 4 % du rendement du Trésor à 10 ans serait une opportunité d’achat.

Pour ce qui est des perspectives macroéconomiques, la croissance aux Etats-Unis devrait atteindre 1,5 % en 2023. En revanche, le risque de récession, s’il a considérablement baissé pour 2023, ne peut être totalement écarté pour 2024.

Ce risque d’une diminution de la croissance favorise une repondération obligataire. L’environnement de taux évolue si vite qu’il offre des opportunités d’arbitrage pour construire des portefeuilles très diversifiés, robustes et beaucoup moins risqués qu’en période de taux nuls. La prudence est en revanche de mise sur les actions, et nous prônons une neutralité, voire une légère sous-pondération, notamment sur les actions américaines. Le marché européen offre quant à lui une perspective de rendement largement au-dessus des taux monétaires ou même obligataires actuels.

Laurent Denize global CIO ,  ODDO BHF Asset Management

Laurent Denize est global CIO chez ODDO BHF Asset Management.

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