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Les Etats-Unis, un paradis artificiel ?
Les promesses de baisses d’impôts et de déréglementation de la nouvelle administration Trump renforcent l’attractivité des actions américaines, soutenues par des marges élevées et une forte rentabilité. Cependant, des valorisations déjà élevées et une concentration excessive du marché imposent une approche plus sélective et prudente dans les choix d’investissement.
L’intelligence artificielle (IA) reste un moteur clé de croissance. Le développement rapide des agents IA autonomes transforme déjà Internet, la robotique et la mobilité, mais tous les acteurs ne parviendront pas à suivre la concurrence intense de ce secteur, ce qui justifie une gestion active et sélective des investissements. De plus, la concentration extrême du marché technologique et le montant des dépenses des grands acteurs de l’IA restent des facteurs à surveiller, car si l’adoption de l’IA se mettait à stagner, le recul des investissements pèserait sur le marché boursier.
Parallèlement, la transition énergétique et la défense européenne présentent des opportunités structurelles, portées respectivement par la montée des besoins en électricité et l’augmentation des budgets militaires sous l’impulsion des nouvelles priorités stratégiques de l’administration Trump. Les petites capitalisations américaines et les moyennes capitalisations européennes restent des options intéressantes pour diversifier les portefeuilles. Après la forte progression des valeurs cycliques portée par des prévisions économiques trop optimistes, les valeurs défensives de croissance semblent plus adaptées à court terme. Les marchés émergents ont déçu récemment, mais ils pourraient bénéficier des mesures de relance en Chine.
Dans ce contexte, les Etats-Unis restent à privilégier sur le segment actions. Parallèlement, bien que les valorisations en Europe soient attractives, un repositionnement sur ce segment semble prématuré. L’attente de signaux positifs, notamment en Allemagne et en Chine, reste nécessaire avant de renforcer l’exposition aux actions du Vieux Continent.
Laurent Denize est global CIO chez ODDO BHF Asset Management.
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