Des banques centrales dépendantes des choix des consommateurs

Publié le 2 juin 2022 à 19h30

Christian Parisot    Temps de lecture 1 minutes

Comment vont réagir les consommateurs des pays développés au choc inflationniste ? Tant en Europe qu’aux Etats-Unis, le net rebond de l’inflation s’est traduit par une violente contraction des revenus réels des ménages, pénalisant lourdement leur confiance. 

Toutefois, entre les aides des Etats aux ménages en Europe, et l’anticipation de fortes hausses de salaires, avec un marché du travail tendu aux Etats-Unis, la consommation semble résister à ce choc historique. De plus, les dépenses se rééquilibrent : moins d’achats de biens, notamment d’équipement de la maison, et plus de services, avec une forte reprise dans le tourisme. Mais, cette résistance s’explique aussi par un net recul du taux d’épargne. Ainsi, pour les prochains mois, soit les dépenses des ménages ralentissent brutalement, rattrapées par l’inflation, soit, grâce à un marché du travail solide, les revenus salariaux réels redeviennent positifs, mais avec un risque de « boucle prix-salaires ». Naturellement, entre ces deux scénarios, la réponse des politiques monétaires sera différente et pourrait nettement diverger entre l’Europe et les Etats-Unis.

Christian Parisot Conseiller économique ,  Aurel BGC

Christian Parisot est conseiller économique auprès du prestataire de services d'investissement Aurel BGC, dont il a été préalablement responsable de l’ensemble de la recherche, et Chef Economiste entre 2006 et 2021. Titulaire d’un diplôme universitaire, il a débuté en 1996 sa carrière d’économiste de marché à la Caisse Centrale des Banques Populaires (devenue ultérieurement Natixis) avant de rejoindre Aurel un an plus tard.

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