Des banquiers centraux qui procrastinent…

Publié le 19 janvier 2024 à 9h37

Christian Parisot    Temps de lecture 1 minutes

La rapidité du mouvement de désinflation a été la bonne surprise de la fin 2023. De fait, les banquiers centraux se montrent, aujourd’hui, plus optimistes concernant l’inflation. Pour autant, ils restent prudents sur l’idée de baisse rapide des taux directeurs. Pourquoi ? Au niveau des Etats-Unis, les tensions inflationnistes reculent mais le taux de chômage reste historiquement bas et la consommation des ménages est solide. La croissance fait preuve d’une grande résilience face au durcissement de la politique monétaire alors que l’inflation reste encore supérieure à l’objectif de la banque centrale. Dans ces conditions, pourquoi agir avec précipitation ? En Europe, la situation économique est plus dégradée, avec une demande intérieure et extérieure atone. Mais la hausse actuelle des salaires n’est pas compatible avec un retour durable de l’inflation vers l’objectif d’inflation de la BCE. Les banquiers centraux européens désirent attendre d’observer une inflexion du coût du travail, des données qu’ils n’auront pas avant juin. Dans ces conditions, malgré des indicateurs d’activité mitigés, ils laisseront inchangée leur politique monétaire.

Christian Parisot Conseiller économique ,  Aurel BGC

Christian Parisot est conseiller économique auprès du prestataire de services d'investissement Aurel BGC, dont il a été préalablement responsable de l’ensemble de la recherche, et Chef Economiste entre 2006 et 2021. Titulaire d’un diplôme universitaire, il a débuté en 1996 sa carrière d’économiste de marché à la Caisse Centrale des Banques Populaires (devenue ultérieurement Natixis) avant de rejoindre Aurel un an plus tard.

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