La Chine contrainte de s’adapter

Publié le 31 mars 2022 à 20h00

Laetitia Baldeschi    Temps de lecture 2 minutes

La Chine paye aujourd’hui les choix faits depuis deux ans en matière de gestion de la crise sanitaire. En effet, la politique du zéro Covid, qui pouvait se comprendre pour un pays aussi peuplé, ne pouvait fonctionner qu’avec un virus à contagiosité limitée, ce qui n’est plus le cas du variant Omicron. Il est aujourd’hui impossible de contrôler par des mesures de confinement partiel et très brèves l’expansion des contaminations. L’autre question est celle de la vaccination en Chine. Elle n’a été que très partielle sur les personnes les plus âgées, et surtout elle s’est faite avec un vaccin nécessitant a minima trois injections pour atteindre une protection suffisante ; une opération compliquée dans un pays comme la Chine ! Il en résulte une dynamique de croissance compromise par les fermetures à répétition, qui viennent entraver une partie de l’activité, notamment dans les services, mais aussi perturber les chaînes d’approvisionnement de l’industrie, en Chine et partout dans le monde, avec leurs conséquences en matière d’inflation. Les suites de la reprise en main par la régulation du secteur de l’immobilier sont aussi plus dures et pèsent sur la demande intérieure. La priorité donnée au soutien de l’offre, alors que c’est la faiblesse de la demande qui pénalise actuellement l’économie chinoise, est symptomatique : les autorités ne sont plus obsédées que par une chose : atteindre coûte que coûte une croissance du PIB autour de 5,5 % en 2022 !

Laetitia Baldeschi Responsable des études et de la stratégie ,  CPR Asset Management.

Laetitia Baldeschi est responsable des études et de la stratégie chez CPR Asset Management.

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