Les investisseurs et les économistes scrutent tous les indicateurs économiques pour essayer de deviner la tendance de la croissance de l’activité économique sur les prochains mois.

Cette activité économique est le produit de la rencontre entre l’offre et la demande de biens et de services. Le prisme principal avec lequel les économistes abordent la question du cycle économique est celui de la demande. Et, en effet, la plupart des variations de la croissance s’expliquent par des évolutions des postes de la demande finale : consommation des ménages, investissement des entreprises, etc.

Le côté « offre » de l’économie est en général traité uniquement sur le plan du long terme, lié à la productivité et à la croissance démographique.

Mais dans ce monde post-Covid, les habitudes des économistes doivent être changées. En effet, les chiffres de croissance des prochains mois vont dépendre également des évolutions du côté de l’offre. On voit en effet se multiplier les signes de pénurie, notamment de semi-conducteurs. La baisse de 30 % des ventes de véhicules neufs aux Etats-Unis s’explique par les problèmes de production, non par une baisse de la demande de voitures. La croissance à court terme en sera pénalisée mais à moyen terme, cette situation crée une demande latente de voitures pour les prochaines années.

Cet exemple montre que dans le contexte actuel, il ne faut plus se contenter d’une lecture par la demande pour comprendre ce qui se passe dans l’économie.