Le nouveau plan d’épargne retraite (PER) lancé il y a tout juste deux ans serait d’ores et déjà un succès, selon Bercy. Le taux d’équipement des ménages a progressé bien au-delà des objectifs du ministère. Des améliorations sont toutefois nécessaires, en particulier concernant les frais qui restent élevés et opaques. Si la Place est appelée à se mobiliser, certains acteurs ont pris les devants et bousculent déjà les usages.
«Le résultat est au-delà de toutes nos espérances », s’est félicité Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, le 30 septembre dernier, lors d’un point presse dressant un bilan du plan d’épargne retraite (PER), ce nouveau produit d’épargne à très long terme lancé en 2019. Le gouvernement tablait en effet sur 3 millions de Français disposant d’un PER d’ici 2022. Ils seraient d’ores et déjà 3,8 millions de détenteurs, ce qui devrait permettre d’atteindre 4 millions début 2022, et plus de 50 milliards d’euros d’encours. Selon Bercy (voir encadré), le nombre d’épargnants équipés se répartit de manière à peu près égale entre les produits collectifs – PER collectif et PER obligataire – pour 1,9 million de personnes, et les produits individuels (PER individuels).
Un démarrage plus rapide des produits individuels
Il existe cependant des différences entre les deux volets principaux, collectif et individuel. Les encours ne sont pas du même ordre. Selon le rapport de France Stratégie sur la loi Pacte publié fin septembre, le PER individuel avait réuni près de 30 milliards d’euros d’encours au 31 mars 2021, quand les PER d’entreprises cumulaient 11,5 milliards d’euros. La dynamique se situe ainsi, pour l’instant, davantage du côté des produits individuels.
En effet, 83 % des encours provenaient de la transformation des anciens produits, contre 90 % pour les PER collectifs, de même, la part issue des transferts représentent 63% en nombre d’assurés pour les produits individuels contre 90% pour les...