La transformation digitale de la fonction finance est devenue inévitable. Pour qu’elle soit créatrice de valeur, elle passera néanmoins par la conciliation de projets visant la mise en place des fondamentaux avec des innovations en matière de nouvelles technologies et de méthodes de travail. Une approche dans laquelle BearingPoint, de par son expertise sur le sujet, accompagne ses clients.
Depuis toujours, l’une des problématiques majeures des DAF porte sur la réduction des coûts. Un enjeu particulièrement prégnant depuis la crise de 2008, qui de plus a longtemps contraint leurs investissements. Néanmoins, depuis deux ans, le retour des stratégies de croissance, les évolutions des périmètres des groupes, et plus largement la recherche de nouveaux business models ont entraîné une forte accélération des projets et viennent bousculer le modèle historique des directions financières. «Face à ces nouveaux enjeux, les DAF prennent désormais conscience que la révolution digitale peut également être créatrice de valeur et permettre de proposer de nouveaux services aux clients de la fonction. Cela nécessite néanmoins qu’elles se posent préalablement des questions structurantes et qu’elles travaillent sur leurs fondamentaux», explique Damien Palacci, responsable des activités de conseil auprès des directions financières chez BearingPoint.
Renforcer les fondamentaux
Pour être créatrice de valeur, la fonction finance doit en premier lieu mettre en place les briques de base comme les ERP nouvelle génération améliorant l’adoption des utilisateurs, des centres de services partagés permettant aux opérationnels de se concentrer sur leur métier, des outils de pilotage performants et agiles… «Les piliers de la DAF doivent être modernes et évolutifs pour supporter les nouvelles attentes du business et des marchés», explique Damien Palacci. Par exemple, la DAF doit pouvoir s’appuyer sur un modèle de gestion et des outils de pilotage mieux adaptés aux évolutions de l’environnement économique et aux nouveaux business models de l’entreprise. La DAF doit également s’investir du rôle d’architecte des données, mettre en place des référentiels communs, en assurer la gouvernance, et améliorer ainsi l’usage de la donnée dans la prise de décision. «Chez BearingPoint, nous travaillons depuis de nombreuses années sur ces fondamentaux, ce qui nous permet aujourd’hui d’en connaître les best practices, ajoute Sébastien Canonne, directeur associé chez BearingPoint. Une expertise grâce à laquelle nous pouvons accompagner les entreprises dans la mise en place de ces projets avec un engagement clair sur les calendriers et les budgets, en gérant l’ensemble des impacts de ces projets sur les organisations, les processus, les systèmes d’informations et les compétences humaines. Par ailleurs, notre position d’acteur indépendant nous permet d’être un partenaire de confiance dans des phases amont de sélection de prestataires et de solutions.»
Créer de la valeur avec les nouveautés technologiques
Concomitamment à la mise en place de ces fondamentaux, la création de valeur de la DAF passera également par l’adoption de technologies innovantes telles que l’intelligence artificielle, la robotisation ou encore le prédictif. «Pour permettre à nos clients de se positionner par rapport à ces technologies, nous effectuons un travail de veille permanent pour comprendre l’apport de valeur des solutions et retenir les cas d’usage pertinents», précise Sébastien Canonne.
Par exemple, la fonction finance est historiquement en pointe dans l’entreprise pour manipuler les chiffres. Pour autant, elle n’a pas beaucoup fait évoluer son rapport à la donnée et ses techniques d’analyse. D’autres fonctions comme le marketing ou le commerce, plus en contact avec l’évolution de la société, ont déjà pris ce virage. «Nous sommes convaincus que la DAF d’aujourd’hui doit lancer des chantiers de type big data ou analytics pour gagner en pertinence d’analyse et renforcer les capacités de prédiction, mais également pour accompagner les métiers dans cette démarche et améliorer leur pertinence économique, poursuit Damien Palacci. Pour s’assurer de la valeur de ces nouvelles technologies, nous conseillons à nos clients d’adopter une approche pragmatique par cas d’usage, avec un périmètre pragmatique et sur un temps court, dans une logique de POC (proof of concept) ou de MVP (minimum viable product).»
Parier sur des méthodes de travail innovantes
Enfin, pour être pérenne, la transformation digitale ne doit pas être envisagée sous le seul prisme de la technologie. Pour exister, être partie prenante des nouveaux projets d’entreprise, améliorer l’employabilité de ses équipes, développer l’attractivité de sa fonction, la direction financière doit également recruter des profils «bilingues» technologie/finance et mettre en œuvre des méthodes de travail innovantes. Elle peut à cet effet s’appuyer sur des approches modernes, comme le design thinking, la méthode agile ou le lean management, qui leur permettront notamment de faire cohabiter les compétences et d’embarquer les «millenials» dans leurs projets.
«Les mutations que vivent nos clients dessinent des directions financières profondément différentes, conclut Damien Palacci. BearingPoint met en perspective ces changements pour imaginer une vision à long terme de leur fonction, des métiers et compétences qui composeront la finance de demain.»
Questions à… Sébastien Canonne, directeur associé chez BearingPoint
Expert-comptable diplômé, black belt Lean Six Sigma, Sébastien Canonne travaille depuis près de vingt ans sur la transformation de la fonction finance de groupes internationaux dans toutes ses dimensions (organisation, processus, systèmes d’information). Il porte chez BearingPoint les activités autour de l’excellence opérationnelle dans la fonction
En quoi la robotisation et l’intelligence artificielle servent-elles la fonction finance ?
Ces nouvelles technologies aident la fonction finance à gagner en agilité. La robotisation permet d’automatiser des flux et des processus sans valeur ajoutée, selon un script prédéfini. Par exemple, elle permet de prendre en charge la copie de données d’une application à une autre, peut automatiser les tâches de réconciliation, assurer des contrôles périodiques et remonter des rapports d’anomalies, etc. L’intelligence artificielle, pour sa part, permet d’interagir avec des humains, grâce à la reconnaissance de texte ou d’image, et d’aider à la décision grâce à un apprentissage autonome. L’association de la robotisation et de l’intelligence artificielle dans le cadre d’un projet permet d’aller encore plus loin dans l’optimisation des processus. Par exemple, les chatbots ou assistants virtuels peuvent dialoguer, en langage naturel, avec un fournisseur qui s’inquiéterait du non-paiement de sa facture.
Quelles sont les différentes catégories de solutions en la matière ?
En robotisation comme en intelligence artificielle, il existe des solutions généralistes et des solutions verticales. Les solutions généralistes ne sont pas conçues pour un cas d’usage précis. Le retour sur investissement de ces solutions passera par la capacité de l’entreprise à embarquer sur ces solutions un maximum de cas d’usage. Les verticales sont, à l’inverse, des solutions conçues pour répondre à un besoin précis, comme par exemple l’automatisation complète du processus d’encaissement client. Ces solutions, plus accessibles, présentent a contrario un risque de multiplication des solutions pour chaque cas d’usage.
Comment BearingPoint accompagne-t-elle les entreprises dans le choix de ces technologies ?
Nous pouvons accompagner nos clients sur toute la durée du projet, de l’assistance dans le choix entre ces solutions à leur mise en œuvre effective. Nous aidons nos clients à sélectionner les cas d’usages adaptés à leurs enjeux et proposons des feuilles de route pragmatiques, maximisant la valeur, tout en prenant en compte les aspects de conduite du changement associés.