En 2018, les exportateurs français pourront profiter d’un environnement externe porteur pour développer leur activité à l’international. Entre une croissance mondiale qui dépassera pour la deuxième année consécutive le cap des + 3 % et un commerce international en léger ralentissement mais toujours dynamique, l’export devrait offrir de belles perspectives de développement.
Cette année, les planètes de l’export devraient s’aligner pour les entreprises françaises. Pour la deuxième année consécutive, la croissance mondiale devrait dépasser le cap des + 3 % en 2018. De plus, malgré le renforcement du protectionnisme américain, le nombre de nouvelles mesures protectionnistes adoptées dans le monde ralentit (489 nouvelles mesures adoptées en 2017 contre 829 en 2016). Conséquence directe, le commerce international devrait à nouveau croître en 2018, tant en valeur (+ 8,4 %) qu’en volume (+ 4,4 %). Ce dynamisme renouvelé, malgré un léger ralentissement par rapport à l’an passé, laisse augurer de belles opportunités à saisir pour les entreprises françaises à l’export.
Euler Hermes, le leader mondial de l’assurance crédit, estime d’ailleurs que la demande additionnelle de biens adressée à la France devrait croître de + 21,5 milliards d’euros en 2018 (+ 20,3 milliards d’euros en 2017). Les débouchés supplémentaires à capter à l’export pour les entreprises françaises proviendront en grande partie d’Union européenne, avec + 4 milliards d’euros à saisir en Allemagne, + 2,2 milliards en Italie, + 1,7 milliard en Espagne et + 1,6 milliard en Belgique et aux Pays-Bas. L’Asie fera aussi partie des marchés à privilégier pour les entreprises tricolores, et plus particulièrement la Chine (+ 2,2 milliards d’euros) et la Corée du Sud (+ 0,9 milliard). Les Etats-Unis (+ 1,6 milliard d’euros), malgré leurs velléités protectionnistes, et le Royaume-Uni (+ 1,3 milliard), malgré le Brexit, restent également des destinations de choix.
Le risque d’impayé, principale menace pour les exportateurs français
Selon le Baromètre Export 2018 d’Euler Hermes, le risque d’impayé reste perçu par les entreprises françaises comme le principal danger à l’export. Effectivement, si les perspectives de développement à l’export sont prometteuses pour les exportateurs tricolores, la résurgence du risque d’impayé à l’échelle mondiale demeure inquiétante.
Après – 8 % en 2016 et – 1 % en 2017, l’indice propriétaire d’Euler Hermes qui synthétise l’évolution des défaillances d’entreprises dans les pays partenaires de la France devrait se stabiliser en 2018 (0 %). Dans le monde, le nombre de faillites est d’ailleurs attendu en forte hausse en 2018 (+ 6 %), comme en 2017. Cette détérioration est à mettre au crédit du ralentissement du repli des défaillances en Europe occidentale (– 5 % en 2017 et – 3 % en 2018) et à l’accélération du nombre de défaillances en Asie (+ 31 % en 2017 et + 33 % en 2018), sous le poids de la Chine (+ 70 % et + 50 % respectivement).
L’évolution des délais de paiement des entreprises dans le monde confirme cette tendance au renforcement du risque d’impayé. Ces derniers ont crû de 2 jours en 2017 en moyenne à l’international, et atteignent désormais 66 jours. Là encore, les regards se tournent vers l’Asie, et plus particulièrement vers la Chine (+ 3 jours à 92 jours).
Etre accompagné d’un tiers expert pour réussir son développement à l’export
Pour réussir son développement à l’export sans mettre en danger sa trésorerie et sa rentabilité, plus encore dans le contexte international actuel, il faut structurer sa démarche et définir une stratégie précise : anticiper les risques, bien comprendre l’environnement des affaires, les pratiques culturelles, connaître ses partenaires commerciaux… L’accompagnement par un assureur crédit est alors essentiel.
L’assureur crédit protège en effet les entreprises contre le risque d’impayé en leur permettant d’être couvertes et indemnisées en cas de non-paiement de leurs créances commerciales. Mais c’est aussi un partenaire de croissance à l’export, dans le sens où il aide les entreprises à se concentrer sur les partenaires commerciaux les plus solides. Grâce à ses implantations internationales, à ses réseaux locaux et à ses collaborateurs experts, l’assureur crédit est en mesure de délivrer une analyse fine, dynamique et prospective de la santé des entreprises dans le monde entier. Il accompagne ainsi l’entreprise dans l’optimisation de sa prospection à l’étranger, tout en sécurisant son développement par la protection de son poste client.
Mais son rôle ne s’arrête pas là ! Pour soumissionner et remporter des marchés à l’international, les entreprises ont presque systématiquement besoin d’émettre des cautions, qui visent à rassurer les donneurs d’ordre étrangers quant à la capacité de leurs contractants français à exécuter leurs obligations et à respecter les délais de livraison. Euler Hermes fait partie des assureurs crédit qui accompagnent les entreprises dans leur conquête internationale par l’émission de cautions. Sa notation solide (AA) et sa capacité à émettre des cautions sous 48 heures, dans toutes les langues et dans le monde entier rassurent rapidement les donneurs d’ordres étrangers.
L’export est un véritable relais de croissance pour les entreprises françaises. Mais ces dernières doivent garder en mémoire que l’aventure internationale est mouvementée et complexe, et que pour optimiser leurs chances de succès, elle ne s’envisage pas en solo.
Questions à… Véronique Turinaz-Postel, directrice commerciale et marketing, Euler Hermes France
Véronique Turinaz-Postel fait partie du comité exécutif D’EULER HERMES FRANCE en tant que directrice commerciale et marketing. Une fonction qui lui permet d’être en contact permanent avec les exportateurs français, et d’avoir une vision précise des opportunités et des risques à l’international.
Quelles sont les perspectives pour les exportateurs français en 2018 ?
En 2018, les exportateurs français bénéficieront d’un contexte favorable qui pourrait leur permettre de capter un potentiel additionnel de demandes de 21,5 milliards d’euros. Cette situation est due au dynamisme renouvelé du commerce mondial, et au prolongement de la croissance économique mondiale. Certains secteurs profiteront plus directement de cette nouvelle demande, dont les machines et équipements (+ 5,4 milliards d’euros à saisir), l’agroalimentaire (+ 2,8 milliards) et la chimie (+ 2,3 milliards). Pour les deux premiers cités, un tiers de la demande additionnelle proviendra d’Asie.
Les entreprises françaises sont-elles prêtes à saisir ces opportunités ?
Nos exportateurs ont une réelle appétence pour se développer à l’export. Ils l’ont prouvé à l’occasion de notre dernier Baromètre sur le sujet : sur plus de 800 entreprises répondantes, 84 % souhaitent accroître leur chiffre d’affaires à l’export cette année. De plus, toujours selon notre enquête, une entreprise française sur trois souhaite se lancer à la conquête d’un nouveau marché en 2018. Mais les exportateurs tricolores sont également conscients que le développement à l’export est porteur de risque. Alors que les défaillances d’entreprises devraient augmenter en 2018 (+ 6 %) et que les délais de paiement ont crû de + 2 jours l’an passé, 58 % des répondants perçoivent le risque d’impayé comme principale menace à l’export. Dans ce contexte porteur, mais sinistrogène, il vaut mieux être accompagné d’un expert avant de se lancer à l’international.
Comment accompagnez-vous les entreprises sur leurs opérations à l’export ?
Notre volonté est d’être un partenaire de croissance et de confiance pour les entreprises. Nos couvertures d’assurance crédit court terme leur permettent d’optimiser la sélection de leurs prospects selon leur solvabilité, tout en les protégeant contre le risque de non-paiement de leurs créances commerciales. Nous avons également mis en place une solution pour les entreprises souhaitant couvrir des opérations ponctuelles à moyen terme contre les risques d’interruption du contrat et d’impayés. Enfin, nos activités de caution, un outil essentiel pour soumissionner des marchés à l’étranger et rassurer les donneurs d’ordres, connaissent un développement croissant.