Parole d'expert

Société Générale renforce son soutien aux exportateurs

Publié le 16 juin 2017 à 15h00    Mis à jour le 27 juillet 2021 à 11h00

Anne del Pozo

Depuis 150 ans, Société Générale accompagne les entreprises à l’export. Reconnue de longue date pour son expertise en la matière, la banque continue aujourd’hui de développer son offre de services pour renforcer sa proximité avec les sociétés exportatrices, les conseiller dans leur développement à l’international, ou encore faciliter et sécuriser leurs flux financiers avec leurs partenaires commerciaux étrangers.

Consolider sa présence et gagner de nouveaux marchés à l’international, voilà qui représente aujourd’hui un enjeu majeur et un formidable levier de croissance pour les entreprises françaises. Pour autant, cela présente un certain nombre de risques protéiformes : risque de non-paiement, risque bancaire, risque pays (géopolitique), risque de change, risque documentaire lié à une non-conformité des documents requis dans le cadre d’un crédit documentaire par exemple…

Meilleur ancrage en Europe

Face à ce contexte de risques, mais aussi pour aider les entreprises dans leur stratégie à l’export, Société Générale continue d’étoffer ses équipes notamment dédiées à ce marché.

«En 2017, nous avons investi davantage sur le développement de notre positionnement en Europe, explique Agnès Joly, directrice des services de financement du commerce international chez Société Générale. A cet effet, nous avons par exemple annoncé le 2 mai dernier la nomination d’un responsable pour notre desk de Londres, renforcé notre équipe belge ou encore consolidé nos équipes en Allemagne et aux Pays-Bas.»

Ces différents bureaux ont pour vocation de développer la proximité de Société Générale avec ses clients. Ils complètent le réseau d’agences et les équipes spécialisées de Société Générale déjà en place dans plus de 50 pays sur les cinq continents. Que ce soit en Afrique, en Europe centrale et orientale ou encore en Asie, ces équipes ont une compréhension de terrain de la transaction de bout en bout et apportent un éclairage avisé aux entreprises exportatrices sur les spécificités des pays ciblés. «Elles conseillent les exportateurs sur l’environnement économique, juridique, politique, monétaire local ou encore sur les conditions générales de vente qui peuvent être différentes d’un pays à l’autre», ajoute Agnès Joly.

Des partenariats efficaces

Au-delà de cette expertise, Société Générale coopère aussi avec différents partenaires dont Business France et Bpifrance, notamment pour aider les entreprises françaises à conquérir de nouveaux marchés. En avril dernier, Société Générale et Bpifrance ont ainsi accompagné aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite 12 entreprises de pointe représentatives de l’excellence française dans tous les domaines associés à la «smart city». «Cette mission avait pour objectif de les aider à mieux comprendre les besoins de ces marchés de référence au Moyen-Orient et de signer à court terme des contrats commerciaux avec des acteurs locaux, explique Agnès Joly. A cet effet, nous les avons aidés à préparer leurs entretiens avec des partenaires locaux potentiels soigneusement choisis par Business France. Sur place, elles étaient accompagnées par les équipes locales de Business France et de Société Générale (où la banque est présente depuis 20 ans) et ont reçu l’appui d’une vingtaine de Conseillers du commerce extérieur (CCE) implantés aux Emirats et en Arabie Saoudite. A leur retour, elles vont bénéficier d’un suivi des équipes Bpifrance et Société Générale tout en continuant de recevoir l’appui des chargés d’affaires internationaux de Business France installés à Dubaï et à Riyad». Une mission qui fait suite à celle déjà organisée l’an passé par les trois partenaires à Singapour et en Malaisie et qui avait déjà permis à 16 entreprises françaises exportatrices de rencontrer des partenaires et clients potentiels locaux afin d’y développer un courant d’affaires.

Bientôt une nouvelle infrastructure blokchain

Enfin, pour accompagner les entreprises européennes ayant des flux commerciaux transfrontaliers, Société Générale investit également cette année dans la digitalisation de ses processus. «Nous participons en effet, aux côtés de six autres grandes institutions financières1, au développement d’une infrastructure blockchain pour le marché des PME qui travaillent sur le marché intra-européen, explique Agnès Joly. Nous entendons ainsi proposer dès la fin de cette année un outil permettant à ces entreprises de financer leurs créances et de sécuriser leurs flux de paiement de façon plus simple et pour un coût moindre que celui de l’affacturage ou de la lettre de crédit.» Cette initiative pilote, qui sera rapidement ouverte à d’autres partenaires internationaux, utilisera une technologie blockchain qui permet d’assurer une sécurité et une vision partagée par tous les acteurs en temps réel du statut des opérations, et une automatisation des conditions de déclenchement du règlement.

Questions à… Frédéric Doin, responsable du service finance et fiscalité internationales, Clemessy

Frédéric Doin est responsable du service finance et fiscalité internationales de Clemessy depuis cinq ans. Auparavant, il a occupé différentes fonctions liées au financement export et à la gestion de contrats internationaux.

Pouvez-vous nous présenter Clemessy ?

Clemessy est une société spécialisée en génie électrique et mécanique appartenant au groupe Eiffage. Nous réalisons un chiffre d’affaires de 665 millions d’euros, dont 20 % à l’international auprès de grands comptes des secteurs privé et public. Notre activité s’articule autour de deux principaux modes d’intervention : le déploiement de grands projets clés en mains, tels que des fermes photovoltaïques, et la vente d’expertises liées à la construction de systèmes et d’équipements dédiés à de nombreux process industriels (automobile, aéronautique, aérospatial, oil & gas, etc.).

Quelle est votre stratégie de développement à l’international ?

Notre activité export traditionnelle est actuellement exposée à une concurrence de plus en plus exacerbée. C’est notamment le cas des appels d’offres concernant des projets d’alimentation en eau potable ou de distribution électrique en Afrique subsaharienne. Notre stratégie actuelle consiste donc à diversifier notre activité à l’international. Ces derniers mois, nous avons ainsi remporté deux projets au Sénégal et en Mauritanie, concernant l’étude, la fourniture et la construction de fermes photovoltaïques. Un domaine dans lequel nous sommes déjà reconnus en France. Pour réaliser ce type de projet, nous devons enregistrer un «établissement stable» dans le pays afin de nous acquitter de nos obligations fiscales. Concernant notre activité de ventes d’expertises à l’étranger, nous traitons depuis la France et de plus en plus souvent par nos filiales locales.

De quelle manière Société Générale vous accompagne-t-elle dans vos démarches export ?

Pour chaque création d’un établissement stable ou ouverture de filiale, nous avons besoin d’ouvrir des comptes bancaires. Le réseau international de Société Générale, particulièrement étendu, nous permet d’effectuer cette démarche rapidement et simplement. Une présence qui, dans les cas de réémission de garanties de marché imposée localement, est particulièrement utile puisqu’elle permet d’utiliser un même réseau bancaire de bout en bout. On peut citer le cas récent de la Mauritanie pour un bénéficiaire public. Parallèlement, nous nous appuyons également sur l’expertise trade de Société Générale pour sécuriser nos opérations court terme (rédaction des garanties bancaires et des crédits documentaires import) et pour les financements export (crédits acheteurs). Enfin, nous réfléchissons actuellement avec notre banque à la mise en place, pour le compte d’une de nos filiales françaises, d’un schéma de location incluant la maintenance à destination de ses clients.

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