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Transformation numérique de la fonction finance : vers des modules logiciels experts pour une finance plus agile

Publié le 1 décembre 2017 à 12h31    Mis à jour le 27 juillet 2021 à 11h36

Les dernières évolutions technologiques permettent une interconnexion facile entre les différentes applications logicielles utilisées par les directions financières. Les applications modulaires gagnent du terrain, grâce entre autres au développement du cloud. Les systèmes de Corporate Performance Management se trouvent en première ligne car ils doivent reproduire avec précision l’intégralité des processus opérationnels pour répondre aux enjeux actuels des directions financières. La technologie actuelle permet aux applications dans le cloud de dialoguer entre elles pour une automatisation poussée des processus et une parfaite fiabilité des données.

Les applications de Corporate Performance Management (CPM) sont souvent proposées dans une approche modulaire. Ces systèmes modulaires sont un exemple parfait de ce qu’il est possible d’offrir aujourd’hui en termes de flexibilité, de facilité d’utilisation et d’automatisation des processus. Cela n’a pas toujours été le cas. En effet, il y a quelques années, si la direction financière d’un groupe souhaitait mettre en place un processus fiable et rapide de gestion des données, elle avait recours à un système «tout-en-un», lourd à mettre en place et à maintenir, offrant peu de flexibilité et souvent obsolète dès son implémentation terminée.

Si le choix se portait sur des applications modulaires, le fait de ne pas pouvoir s’appuyer sur une architecture IT unique entraînait souvent la nécessité de recourir à des développements spécifiques pour connecter les applications entre elles, ce qui est peu flexible.

Une suite CPM complète couvre les fonctionnalités suivantes : consolidation statutaire, reporting financier, reporting de gestion, allocation des coûts, réconciliation des comptes inter-compagnies, gestion des publications, élaboration budgétaire et planification, planification financière intégrée, gestion stratégique et reporting de la performance. Toutes ces fonctionnalités s’appuient sur des données variées : chiffrées, mais aussi qualitatives, avec des niveaux de détails divers. Une application fonctionnelle unique est donc fastidieuse à mettre en place et peut nuire à la performance du système dans son ensemble.

Alors que les solutions tout-en-un laissent entendre qu’elles peuvent offrir tout ce dont une organisation peut avoir besoin, il y manque le focus et la spécialisation dont ont besoin les responsables financiers aujourd’hui pour piloter efficacement l’activité du groupe et prendre les bonnes décisions. Les performances sont aussi moindres. Il n’est pas surprenant que les groupes aient de plus en plus recours à des solutions hybrides, associant leur système actuel à une application modulaire récente pour un processus spécifique.

La percée des applications modulaires grâce au cloud

Jusqu’à tout récemment, l’argument selon lequel les applications modulaires étaient difficiles à intégrer dans l’architecture IT existante prévalait. La communication, l’échange des données entre les différentes applications ne répondait pas aux exigences du département finance. Ce qui était reproché aux applications modulaires, c’était que les mises à jour et l’intégration des applications avec les systèmes tiers relevaient de la responsabilité du client. Pour une intégration parfaite des applications, il était plus simple et plus efficace de recourir à un logiciel tout-en-un. Aujourd’hui, avec le cloud, la responsabilité des mises à jour et des intégrations est transférée à l’éditeur.

«Pour un éditeur comme Sigma Conso, le développement du cloud est une évolution significative, explique Dominique Galloy, son directeur général. Cela fait aujourd’hui sept années que nous développons nos logiciels sous une technologie nativement web, qui nous permet de proposer des applications soit en mode SaaS soit sur site (on-premise), en fonction des souhaits de nos clients et du niveau d’intégration dont ils ont besoin. Désormais, les technologies les plus récentes simplifient et fiabilisent aussi l’échange des données entre les différents systèmes transactionnels dans le cloud. Le recours à des applications modulaires est une approche qui permet une implémentation étape par étape, en fonction du stade de croissance du groupe. Une application de planification, par exemple, est rapide et facile à mettre en place et permet de bénéficier d’un modèle évolutif qui s’adaptera aux changements futurs de l’organisation. Cela permet au groupe de construire et de faire évoluer son modèle économique et de gagner en agilité.»

Bien plus qu’un logiciel

Les nouvelles technologies modifient les attentes des entreprises, qui souhaitent désormais plus de flexibilité, une meilleure ergonomie pour une prise en main intuitive, et une baisse des coûts d’implémentation. Les clients s’attendent aussi à plus de contenu métier, pour une mise en œuvre plus rapide.

«Ainsi, nous avons récemment développé un contenu métier en réponse à l’arrivée de l’IFRS 16, poursuit Dominique Galloy. Nos clients disposent ainsi d’une application clé en main pour la mise en conformité avec l’IFRS 16 : stockage des contrats, analyse d’impact, calculs d’amortissement, comptabilisation, reporting, etc. L’évolution de la technologie logicielle contribue à la transformation digitale des directions financières des groupes : plus simples à mettre en œuvre, avec un retour sur investissement plus rapide, les applications logicielles ont gagné en souplesse pour évoluer avec le client. Enfin, chez Sigma Conso, nous avons compris que les directions financières souhaitent également que l’éditeur puisse les aider dans la mise en œuvre des solutions choisies et les fassent bénéficier de l’expérience gagnée auprès d’autres groupes. L’expertise métier est donc devenue une composante essentielle des projets de mise en œuvre.»

Questions à… Bruno Leblanc, managing director de Sigma Conso France

Managing director de Sigma Conso France, Bruno Leblanc conduit la croissance de la société pour la France en accélérant le développement de l’activité commerciale et de la stratégie de la société avec la dernière génération d’applications de Corporate Performance Management.

Les directions financières sont-elles affectées par la digitalisation ?

La direction financière, de par sa fonction, n’est généralement pas pionnière en termes d’innovation informatique. Pour autant, elle est confrontée à des défis importants et a pour vocation de devenir un centre d’information du groupe, non seulement pour les comptables et les contrôleurs de gestion, mais également pour les métiers. Dans le cadre de cette démarche, elle doit les aider à avoir de la visibilité sur leurs actions, ce qui passe notamment par du prévisionnel, de l’analytique mais également de la digitalisation de documents sur des portails facilitant la communication entre les différents acteurs de cultures et de fuseaux horaires différents.

Comment Sigma Conso accompagne-t-elle la digitalisation des directions financières de groupes ?

Notre plateforme unifiée de Corporate Performance Management, nativement web, offre aux directions financières des groupes une traçabilité complète des données et de puissantes fonctionnalités de reporting consolidé interne et externe. Elle leur permet une consolidation des données réelles, budgétaires et prévisionnelles, et ce dans le respect de la législation (consolidation légale).

Par ailleurs, pour aider les entreprises à réduire leurs délais de clôture, nous avons également développé une application collaborative de rapprochement des factures intragroupes sous le web, qui intègre une digitalisation des factures.

De par notre travail de veille sur le marché, nous sommes par ailleurs en mesure de mettre en œuvre rapidement des applications prêtes à l’emploi. Nous avons ainsi développé une solution permettant aux groupes d’être en conformité avec IFRS 16 et d’aller au-delà de la simple réglementation : elle permet en effet de gérer des contrats quels qu’ils soient, en même temps que de répondre à la norme. Cette application centralise, digitalise et stocke les contrats, pour en faciliter le recensement et générer automatiquement les écritures. Nous proposons aussi des outils collaboratifs avec des interfaces simples et intuitives.

Comment envisagez-vous la digitalisation à venir des directions financières ?

Contrairement à certaines idées reçues, les directions financières ne sont pas très avancées en matière de digitalisation et ont encore des marges de progression importantes en la matière. Néanmoins, nous voyons émerger de nouvelles demandes portant notamment sur la digitalisation de documents ou de contenu. Les directions financières ont une carte à jouer, non seulement en devenant un acteur et pourvoyeur d’informations vers la direction générale, mais également en apportant aux métiers de la visibilité et des éléments de réflexion. Beaucoup reste cependant à faire. Pour les accompagner dans leurs projets digitaux et d’amélioration de leur performance, Sigma Conso s’attache à innover constamment.

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