Ce challenge demande une forte anticipation compte tenu de sa complexité technique, des interactions nécessaires au sein et en dehors de l’entreprise, sans oublier la maîtrise tant qualitative que quantitative de cette nouvelle information extra-financière diffusée.
La Corporate Sustainability Reporting Directive a été confirmée par le Parlement européen le jeudi 19 octobre. Son application va se dérouler en plusieurs phases dès l’exercice 2024 pour les grandes entreprises cotées (ayant plus de 500 salariés). En rappelant que ces informations seront présentées et certifiées dans un nouveau rapport dit « Durabilité ». C’est un défi unique pour les groupes : mettre en application un référentiel RSE complexe dans un court délai avec de multiples difficultés et enjeux. Quelles sont les bonnes pratiques pour résoudre cette équation ? Quelle démarche méthodologique mettre en œuvre sur les 12 normes dites « ESRS » (European Sustainability Reporting Standards) ? Il faut que ce projet fasse l’objet d’un sponsor au plus haut niveau du groupe pour assurer son traitement prioritaire. Puis il faudra constituer un comité de pilotage réunissant des interlocuteurs internes qui ne sont pas toujours habitués à travailler ensemble et qui vont, pour la plus grande partie d’entre eux, découvrir ce référentiel. Ce comité devra comprendre la direction financière, qui va approfondir les travaux de l’équipe RSE sur la déclaration de performance extra-financière (DPEF). La direction RSE va devoir appréhender les sujets de systèmes d’information et de contrôle interne.
La direction des systèmes d’information sera chargée d’implanter la meilleure solution compte tenu de l’environnement informatique existant et du coût afférent. Les équipes de contrôle interne...