Vladimir Poutine défie à nouveau l’Occident sur l’échiquier international. La guerre en Ukraine pourrait bien porter un coup dur au marché des dérivés, qui tente de trouver des parades pour en limiter l’impact.
En réponse à l’offensive russe, l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon, la Suisse et les Etats-Unis ont mis en place un arsenal de sanctions économiques : gel des avoirs détenus par la banque centrale russe et par certains ressortissants russes, interdiction de la fourniture de biens ou services à la Russie dans un certain nombre de secteurs (dont le secteur de l’énergie et du luxe), blocage sur le marché des cryptoactifs, interdiction d’octroyer des notations de crédit à une entité russe, etc. L’accès à la messagerie interbancaire Swift est également interdit à certaines banques russes et biélorusses depuis le 12 mars 2022. Plateforme mondiale pour les transactions financières, Swift permet d’assurer le versement des fonds sur le bon compte bancaire. Si, par exemple, une entreprise française doit payer un fournisseur russe, Swift transfère en Russie son relevé d’identité bancaire, le montant et les conditions de la transaction. L’exclusion des banques russes de Swift a pour effet d’empêcher les imports et exports. Seules restent autorisées sur Swift les transactions sur le gaz et le pétrole afin de permettre l’approvisionnement européen. Vladimir Poutine s’est rabattu sur CISP, l’équivalent chinois de Swift, permettant ainsi de continuer les échanges commerciaux avec d’autres pays. Il a, par ailleurs, adopté un décret autorisant le gouvernement et les entreprises russes à rembourser les créanciers des pays « ...