L’Efrag a publié le 30 janvier 2017 une étude menée auprès d’un échantillon de banques et portant sur la gestion dynamique du risque et la communication de la marge d’intérêt.
Par Lionel Escaffre, professeur à l’Université d’Angers, directeur de la chaire règles et marchés à l’Université d’Angers, commissaire aux comptes inscrit à la CRCC de Paris
L’Efrag a souhaité dans une étude récente recenser les pratiques de gestion du risque de taux des établissements de crédit pour les postes structurels de leur bilan c’est-à-dire, les fonds propres et les dépôts à vue. Ainsi, il s’agit d’étudier les modalités d’une pratique efficace de la macro-couverture compatible avec les nouvelles dispositions de la norme IFRS 9 relative aux instruments financiers. L’Efrag a rappelé que les résultats de ces travaux sont destinés à être transposés aux entreprises industrielles et commerciales.
Les objectifs de l’étude
Le «business model» d’une banque dite de «dépôt» est fondé sur la transformation de la collecte de ressources financières en octroi de prêts moyen ou long terme auprès de particuliers ou d’entreprises. Tout en respectant les critères de solvabilité «Bâle II» puis «Bâle III», et en fonction de la configuration des risques associés à leurs actifs, les banques s’assurent que leurs capitaux propres et passifs financiers couvrent l’exposition de leurs actifs. Une volatilité pèse sur la qualité et le montant des ressources collectées. C’est un facteur de risque significatif qui est à considérer en fonction de la stabilité des fonds déposés dans l’établissement concerné. Pour traiter cette difficulté, les banques estiment les possibilités de financement en appliquant un taux d’intérêt moyen afin de réduire la volatilité de la marge d’intérêt, indicateur de performance privilégié par les analystes. En outre, comme lors du second semestre 2008, les banques...