Abonnés

Entreprises en difficulté et Covid-19

 Quel avenir post-état d’urgence sanitaire ?

Publié le 11 septembre 2020 à 10h26

DS Avocats

Après la pluie le beau temps ? C’est ce que les entrepreneurs auraient bien aimé croire au sortir de l’état d’urgence sanitaire. Les mesures gouvernementales parmi lesquelles le dispositif du chômage partiel et les fameux prêts garantis par l’Etat (PGE) ont certes été très bénéfiques, mais cela n’a pas profité à toutes les entreprises confrontées à des difficultés.

Par Jean-Charles Gancia, avocat associé, et Nabil Khmaies, avocat, DS Avocats

Il est fréquent d’entendre que les entreprises déjà en difficulté avant la survenance de la crise sanitaire sont celles qui vont «sombrer» en premier et que les autres survivront selon qu’elles soient éligibles ou non au PGE et la manière dont elles utiliseront les dispositifs et outils que le législateur et le gouvernement ont mis à leur disposition.

Alors que de nombreux experts annoncent une vague de faillites, le nombre de défaillances enregistrées entre mai et juillet est inférieur de plus de 40 % à celui de 2019 sur la même période. Cela s’explique bien évidemment par les mesures mises en place par l’Etat conformément à l’engagement pris par le président Emmanuel Macron, le 16 mars : «Aucune entreprise […] ne sera livrée au risque de faillite».

Fort de ce constat, il s’agit ici de comprendre pourquoi aussi peu de procédures de redressement ou de liquidation ont été ouvertes malgré une baisse d’activité drastique pour nombre d’entreprises. Bien sûr, les reports de charges et impôts ainsi que les aides financières consenties aux entreprises expliquent en partie cette situation mais il existe également des raisons d’ordre juridique : la cristallisation de l’état de cessation des paiements (1), la prolongation des périodes d’observation (2) et les aménagements des plans de continuation en cours (3).

1. La cristallisation de l’état de cessation des paiements

Il faut rappeler que les ordonnances des 27 mars et 20 mai 2020 mettaient en place un système de cristallisation de l’état de cessation des paiements jusqu’au 23 août 2020. En d’autres termes, entre le 12 mars et le 23 août 2020, le dirigeant :

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Compliance & Cybersécurité : Regard croisé sur l’identification et l’anticipation des risques dans les opérations de M&A

Dans un contexte économique où les fusions-acquisitions (M&A) représentent un vecteur principal de...

Abonnés Nullité en droit des sociétés : la réforme est arrivée !

L’ordonnance du 12 mars 2025 vient apporter simplification et clarification au régime de nullité du...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…