Une analyse de la communication financière à fin 2017 des 40 corporates de l’Euro Stoxx 50 met en évidence que les impacts liés à l’application de la norme IFRS 9 (instruments financiers) à partir de l’exercice 2018 devraient être limités et ciblés.
Par Mathieu Vincent, associé, Mazars
La norme IAS 39 sur les instruments financiers est remplacée à partir de l’exercice 2018 par la norme IFRS 9. Le nouveau texte a pour objectif d’apporter une réponse aux insuffisances de la norme IAS 39 actuelle sur les trois volets suivants : (i) classement et évaluation des actifs et passifs financiers ; (ii) dépréciation des actifs financiers ; et (iii) comptabilité de couverture.
Bien qu’obligatoire uniquement à partir de 2018 en Europe, la norme IFRS 9 pouvait être appliquée par anticipation en 2017. Parmi les entreprises du panel, seul Schneider Electric a fait le choix d’appliquer les volets 1 et 2 dès l’exercice 2017. Pour les autres entreprises qui appliqueront IFRS 9 à partir de cette année, la majorité d’entre elles confirment leur intention de ne pas retraiter l’exercice comparatif 2017 comme autorisé par le normalisateur international. En revanche, aucune entreprise du panel ne souhaite reporter après 2018 l’application du volet couverture d’IFRS 9, ce qui permettrait d’attendre la finalisation du futur modèle de macrocouverture des banques.
Un nouveau modèle de dépréciation
Sur le volet 1, 55 % des entreprises mettent en avant les impacts liés à la suppression de la catégorie des actifs disponibles à la vente. Selon la communication financière 2017, les placements dans les fonds seront reclassés en juste valeur par résultat et les titres non consolidés seront majoritairement reclassés dans la catégorie juste valeur par résultat global non recyclable. L’application des nouvelles catégories...