Désirant renforcer son bilan tout en simplifiant sa structure de financement, l’exploitant indépendant de maisons de retraite médicalisées Bridge a levé 240 millions d’euros au début de l’été via notamment l’émission d’actions de préférence et un premier crédit syndiqué. Des ressources qui vont lui permettre d’accélérer son développement dans l’Hexagone.
Bridge se donne les moyens de ses ambitions. Fondé il y a quatre ans et rentable, ce groupe indépendant de maisons de retraite médicalisées (50 millions d’euros de chiffre d’affaires) s’est fixé comme objectif de doubler sa taille d’ici trois ans. C’est à ce titre qu’il a sécurisé, au début de l’été, une enveloppe de 240 millions d’euros en dette et en fonds propres.
Une multiplicité de lignes de crédit
Si cette opération doit permettre d’accélérer son développement, elle visait également à simplifier sa structure financière. Jusqu’alors, Bridge s’appuyait en effet sur plusieurs dizaines de lignes de dette senior souscrites, dont chacune servait à financer l’exploitation d’un de ses Ehpad. A cela s’ajoutaient des dettes immobilières ainsi que des instruments de quasi-fonds propres logés au sein de holdings. « Or lorsque la société a tenté, en 2020, de racheter un concurrent, quelques financeurs ont jugé cette structure difficile à analyser, ce qui tendait à compliquer la levée de nouveaux financements d’envergure », signale Aymeric de Ponteves, managing director chez Degroof Petercam. A cela s’ajoutait un autre écueil. « Comme nous négocions nos financements d’exploitation auprès d’une dizaine d’établissements de façon bilatérale, le processus était extrêmement chronophage », constate Charles Memoune, président et co-fondateur de Bridge.
Pour y remédier, ce dernier s’est rapproché de ses partenaires bancaires fin 2020 dans l’optique de mettre en place un crédit syndiqué inaugural. « Les réflexions visant à...