Soucieux de profiter de l’innovation des start-up, plusieurs grands groupes ont créé depuis une dizaine d’années des structures de corporate venture capital (CVC). Une expérience qui n’a pas toujours été concluante, et qui a conduit certaines de ces dernières à revoir leur stratégie en la matière afin qu’elle réponde mieux à leurs objectifs.
En dix ans à peine, l’activité des fonds de corporate venture capital – chargés d’investir des fonds d’une grande entreprise dans des start-up – a explosé. Alors que la France comptait 13 fonds de ce type en 2012 pour un total de 46 transactions annuelles, il en existe désormais une quarantaine pour environ 480 opérations réalisées chaque année. Un investissement qui n’est pas cependant pas toujours à la hauteur des attentes des entreprises concernées.
Si les grands groupes ont amplifié leur investissement dans ces entreprises innovantes à fort potentiel, seul un tiers de ces investissements sont considérés comme des succès par les fonds de corporate venture capital (CVC), selon la récente étude de RaiseLab et du Boston Consulting Group consacrée aux relations entre grands groupes et start-up. « Les causes d’insatisfaction sont multiples : elles résultent aussi bien d’un investissement mal ciblé qui peut générer des frustrations dans la relation entre le CVC et la start-up ainsi qu’un retour sur investissement plus faible que prévu, voire inexistant, que d’un mauvais système de gouvernance qui engendre un étiolement de la relation, en passant par des difficultés à mettre en place des synergies opérationnelles prévues dès la signature du deal mais qui ne se font jamais », détaille Paul Jeannest, directeur de RaiseLab. Pour les auteurs de l’étude, les causes d’échec pourraient être facilement limitées en prenant certaines précautions.
«Les causes d’insatisfaction sont multiples : elles résultent aussi bien d’un investissement mal ciblé que d’un mauvais système de gouvernance, en passant par des difficultés à mettre en place des synergies opérationnelles. »