Cotée sur Euronext depuis mars 2012, la société de biotechnologie s’est lancée sur le Nasdaq le 22 octobre dernier. Cette émission lui a permis de lever 133 millions de dollars pour poursuivre le développement de ses traitements anti-allergies.Un an après l’entreprise de reciblage publicitaire sur Internet Criteo, c’est au tour d’un autre groupe français de s’introduire aux Etats-Unis. La société de biotechnologie spécialisée dans les allergies alimentaires DBV Technologies (180 000 euros de chiffre d’affaires en 2013) a en effet intégré le Nasdaq Global Market le 22 octobre dernier, en levant au passage 133 millions de dollars.
Il ne s’agit pas de la première cotation de l’entreprise, qui a su diversifier ses modes de financement depuis sa création fin 2002. Entre 2003 et 2005, elle a d’abord levé en plusieurs tranches 1,2 million d’euros auprès d’Oséo et de Cap Décisif, un fonds de BPI France dédié aux projets innovants, pour développer un produit dédié au diagnostic de l’allergie au lait. Mais suite à une découverte de ses chercheurs, elle a décidé de s’orienter plus précisément dans la conception de patchs de désensibilisation aux allergies à l’arachide, au lait et aux acariens, dont la licence serait vendue à des laboratoires pharmaceutiques. Pour financer ses nouvelles ambitions, DBV a alors effectué entre 2006 et 2010 trois levées de fonds en private equity auprès d’investisseurs européens tels que Sofinnova Partners, Apax Partners, InnoBio et Lundbeckfond Ventures. Ces nouveaux actionnaires ont apporté en tout 37,5 millions d’euros au capital de l’entreprise, le portant à 38,7 millions d’euros.

Les résultats des études cliniques se révélant concluants, la société a décidé en 2011 de passer à la vitesse supérieure en se cotant en bourse. «Nous avions besoin de plus de visibilité pour attirer davantage d’investisseurs», explique David Schilansky, directeur administratif et financier de l’entreprise. Le 28 mars 2012, DBV s’introduit sur Euronext Paris et lève 40,5 millions d’euros essentiellement auprès d’investisseurs français, dont 15 millions auprès du fonds stratégique d’investissement. Le flottant représente dès lors 25 % du capital de l’entreprise.